Le besoin urgent d’un tableau de bord des politiques publiques
Le développement est un processus complexe. Il a toujours été le fruit d’une accumulation quantitative et qualitative, d’efforts continus et de créativité, combinant étroitement conditions concrètes et spécifiques à chaque formation sociale, expériences autochtones et mondiales, valeurs humaines locales et universelles. Le principal défi du 21ème siècle est de faire du développement un processus inclusif et respectueux de l’environnement. En établissant un lien étroit entre la réforme de la Moudawana et les politiques publiques visant à fortifier la cohésion et la stabilité de la famille. Le Souverain, dans le discours royal d’ouverture de la session parlementaire en cours, a ainsi clairement défini le caractère multidimensionnel des réformes entamées dans une vision stratégique, globale, cohérente et intégrée. « Voilà pourquoi nous avons tenu à sanctuariser la famille, en mettant en chantier de grands projets et des réformes majeures en sa faveur ». Par ailleurs, aussi bien le message royal adressé aux Assemblées annuelles de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, tenues à Marrakech, que la déclaration finale de ces institutions financières à l’issue desdites assemblées annuelles, confirment la pertinence de cette vision et de l’approche adoptée par le Royaume dans la lutte contre la pauvreté.
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La finalité des programmes actuellement déclinés dans plusieurs domaines, notamment en matière de protection sociale, de santé et d’éducation, est de contribuer à l’émergence d’un environnement favorable au développement des capacités individuelles et collectives, où justice sociale, liberté et respect de la dignité humaine sont des valeurs humaines fondamentales et inséparables. « La société devient plus productive et plus entrepreneuriale lorsqu‘elle est plus solidaire et mieux protégée, face aux urgences et aux fluctuations conjoncturelles ». Pour cela, le Souverain a bien mis en exergue les trois principes clés conditionnant la réussite de ce processus de transformation sociétale : la solidarité, la transparence et l’équité.
Le gouvernement actuel dispose ainsi d’une véritable boussole. Reste la « valeur ajoutée politique » qui ne peut être créée qu’en mettant en place un système de bonne gouvernance régi par le sérieux et basé sur une responsabilité politique, elle-même fondée sur la reddition des comptes. D’où l’urgence et la nécessité de « mettre en place un mécanisme ad hoc de suivi et d’ajustement continu ». Cette voie est incontournable pour contribuer à une véritable dynamique collective de changement, restauratrice de la confiance citoyenne et condition sine qua non de l’adhésion active de tous les acteurs économiques, sociaux et politiques.
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Par ailleurs, la solidarité structurelle visée dans ce processus constructif n’est pas limitée aux frontières nationales. Si, lors du récent séisme dans le Haut Atlas, l’élan solidaire spontané a permis de constater l’existence de valeurs citoyennes bien ancrées dans la société marocaine, actuellement, les manifestations populaires au Maroc face au massacre des populations palestiniennes par l’Etat sioniste, ont aussi démontré la dimension internationale de cette solidarité. L’injustice, qu’elle soit locale ou mondiale, doit être dénoncée et fermement combattue. Le dernier vote de l’assemblée générale de l’ONU, l’un des rares espaces de la « démocratie internationale » en gestation, par la quasi-totalité des Etats-membres, en faveur du peuple Palestinien pour l’exercice de son droit à l’autodétermination, s’inscrit d’ailleurs dans cette optique.