Automobile

Essai Renault Arkana. Un SUV coupé vraiment décalé

Ayant officialisé récemment son incursion dans le segment de la mobilité propre au Maroc, Renault entend promouvoir sa nouvelle gamme de véhicules badgés E-Tech qui fait la part belle au full hybrid et au 100% électrique. En attendant de voir débarquer d’ici quelques mois le SUV Austral full hybrid, suivi de la Megane E-Tech électrique en début d’année 2024, c’est l’ Arkana qui ouvre le bal des motorisations alternatives de la marque au losange. Un engin qui mise sur ses nombreux atouts pour séduire le client. 

La dynamique des ventes de véhicules à motorisations alternatives (hybride, hybrides rechargeables et électriques) se confirme de plus en plus au Maroc. Il n’y a qu’à voir pour s’en convaincre, les chiffres divulgués en début d’année par l’AIVAM (l’Association des Importateurs de Véhicules au Maroc) lors de sa traditionnelle conférence de presse liée aux performances du marché automobile pour 2022. Cependant, si la progression dans ce segment a été estimée à +17%, elle ne représente qu’un poids timide de 3,5% du marché (vs. 45% en Europe). Il y a encore beaucoup de chemin à faire dans le Royaume, sachant que l’attrait de la clientèle pour les motorisations diesel est toujours au beau fixe. 

Toujours est-il que l’offre des motorisations alternatives ne cesse de s’étoffer (l’AIVAM ayant recensé 18 marques et 71 modèles en 2022 vs 16 marques et 57 modèles en 2021,). Des chiffres qui devraient considérablement progresser d’ici la fin de l’année en cours. De quoi faire dire à Mehdi Yaroub, Directeur marketing Renault que «le Renault Arkana met en avant les valeurs de la marque en termes de technologie et de modernité. L’Arkana E-TECH full hybrid ouvrira la voie de l’électrification de la marque au Maroc et renforcera sa position sur le segment C». 

Renault qui capitalise au Maroc sur l’Arkana 1,6 litre E-Tech hybride, comprenez par là un quatre-cylindres essence atmosphérique de 1 598 cm3, épaulé par deux blocs électriques alimentés via une batterie lithium-ion de 230 V (1,2 kWh). Puissance cumulée de cet attelage mécanique : 145 chevaux. Comment ça marche ? La partie électrique permet à l’Arkana de se déplacer sur de courtes distances, notamment en ville ; de quoi économiser du carburant et apprécier tout particulièrement le silence de fonctionnement, le confort et la réactivité de l’engin. La batterie quant à elle se régénère lors de la décélération et du freinage. Il est également possible de la recharger via le moteur thermique. A noter, que l’ensemble est animé par une boîte de vitesses automatiques dite multimodes et sans embrayage.

Esthétiquement parlant, l’Arkana, qui se caractérise par une ligne de toit fuyante, est plutôt à classer dans le segment des SUV coupé, initié au début des années 2000 par BMW avec son X6. La livrée «E-Tech Engineered» de notre modèle d’essai intègre une lame aérodynamique dans le bouclier avant, des protections inférieures de portes, un bouclier arrière au design un peu dynamique. Ajoutez-y des jantes alliage diamantées gris et noir de 18’’, un becquet arrière noir brillant…

Rien ne déplait à bord ; bien au contraire. Inspirée du Captur, la planche de bord bénéficie de plastiques de qualité, d’assemblages soignés, d’inserts en aluminium et d’un grand écran vertical de 9,3 pouces. Pas de souci non plus s’agissant de l’espace à bord, notamment aux places arrière, qui demeurent accueillantes malgré une hauteur sous pavillon sensiblement réduite, et un coffre dont le volume est plutôt généreux. Quelques équipements de confort et de sécurité viennent agrémenter notre modèle d’essai (caméra 360°, easy park assist, régulateur limiteur de vitesse…)  

Si l’Arkana n’est pas un SUV sportif au regard de sa silhouette, son dynamisme d’ensemble est correct et il se montre tout à fait confortable pour un usage au quotidien, comme nous avons pu le constater lors d’une première prise en main récente de l’engin entre Casablanca et Rabat-Salé. Sur autoroute, et dans le respect des limitations de vitesse, nous avons flirté en moyenne avec les 7,3 l/100 km, et avec les 4,8 l/100 km en agglomération. Des valeurs très appréciables pour ce type de véhicule hybride qui revendique une vitesse maximale de 172 km et qui exécute le 0 à 100 km/h en 10,8 secondes. Que faut-il en retenir ? Si ce n’est que l’Arkana dans cette version hybride est très intéressant. Outre sa puissance suffisante et son look original et décalé, l’engin jouit d’un comportement routier rigoureux avec, en prime, un confort maîtrisé et une consommation mesurée. Une première tentative plutôt réussie sur le segment du SUV coupé pour Renault d’autant que sa grille tarifaire demeure abordable, voire attractive.

 
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