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FedEx envisage de délocaliser une partie de ses opérations au Maroc

Le géant américain de la logistique et du transport, FedEx, a récemment annoncé son intention de restructurer ses opérations en Espagne, un processus qui pourrait conduire à des suppressions d’emplois et à une délocalisation vers des pays offrant une main-d’œuvre moins coûteuse, dont le Maroc.

Selon un article publié par eldiario.es, la multinationale a engagé un plan de licenciement collectif visant à supprimer 96 postes en Espagne, principalement dans les services d’assistance à la clientèle, de vente et de technologies de l’information.

Les syndicats espagnols, notamment UGT, ont exprimé leurs inquiétudes quant à cette décision, dénonçant une logique purement « économiste » de la part de FedEx. Ils expliquent que « la majeure partie du travail, en particulier dans le service client, sera externalisée et sous-traitée au Maroc ».

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Cette initiative s’inscrit dans une stratégie globale de FedEx, qui avait déjà annoncé en juin 2024 son intention de réduire ses effectifs en Europe de 1 700 à 2 000 personnes, dans le cadre d’une réduction de ses « coûts structurels ». Avec des revenus mondiaux atteignant 88 milliards de dollars, la multinationale a néanmoins revu à la baisse ses prévisions de bénéfices pour le premier trimestre de 2025, les estimant à 890 millions de dollars, contre 1,16 milliard en 2024.

FedEx, qui emploie environ 1 500 personnes en Espagne, justifie ces licenciements par des « raisons organisationnelles », mais les syndicats affirment que la véritable motivation est de maximiser les profits en délocalisant des emplois vers des pays comme le Maroc, où les coûts salariaux sont plus bas. « Qu’ils cherchent à transférer du travail protégé vers des pays où les droits des travailleurs sont moindres est une mesure que nous dénonçons », déplore non sans amertume Carlos Pellejero, secrétaire général de FSC-CCOO en Catalogne.

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Cette démarche s’inscrit dans une tendance plus large de délocalisation pour FedEx. En 2021 déjà, l’entreprise avait externalisé ses services de facturation vers l’Inde, ce qui avait provoqué des erreurs et des retards dans le traitement des factures, selon les syndicats. Avec la délocalisation prévue au Maroc, les syndicats craignent que des problèmes similaires ne surviennent dans les services de vente et d’assistance à la clientèle.

 
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