Fès-Meknès : un nouveau pôle émergent
Le Maroc célèbre le 24è anniversaire de la fête du Trône. A cette occasion, Challenge publie un dossier où il passe en revue les projets réalisés ou sont en cours de réalisation dans chaque région, dans le cadre du programme de développement régional (PDR) allant jusqu’en 2027.
Avec un réseau routier de 8.689 kilomètres, soit 21% du réseau routier national, son réseau autoroutier la reliant aux grands ports du Royaume (Kénitra Atlantique à 1h45 min, port de Casablanca à 2h55 min et Tanger Med à 3 h 50), son réseau ferroviaire de 200 km et son aéroport international Fès-Saïss d’une capacité d’accueil de trois millions de passagers qui assure la connectivité de la région aux grandes villes mondiales, surtout après l’ouverture du Terminal 2, la région de Fès-Meknès n’a rien à envier aux autres régions.
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Pour insuffler une nouvelle dynamique à son front industriel, la région bi-pôle, Fès et Meknès, met à profit la nouvelle stratégie de relance industrielle déployée à l’échelle nationale et la multitude d’opportunités d’investissement au niveau régional. Elle a ainsi entrepris de grands projets de parcs industriels, appuyés par un Plan de développement régional (PDR) d’une valeur de 13 milliards de DH. Il s’agit par exemple du Parc industriel de Aïn Cheggag (PIAC), d’une zone d’accélération industrielle (ZAI) qui répond à de multiples enjeux socio-économiques et environnementaux de même qu’à l’enjeu crucial de développer une industrie exportatrice. Principalement dédié aux industries du cuir, particulièrement polluantes, le PIAC a vocation à créer des emplois dans la région de Fès-Meknès, tout en suppléant au manque de zones industrielles structurées, attractives et respectueuses de l’environnement. Il s’agit également de la zone industrielle dite ex-Cotef, fleuron de l’industrie textile nationale dans les années 1980, qui s’étend sur 16 hectares et qui a fait l’objet d’opérations d’aménagement, de valorisation et de développement.
Cette zone qui est désormais un quartier industriel, comprend notamment le site d’Alstom Fès sur une superficie de 3,4 hectares. S’y trouve aussi la zone industrielle Aïn Bida qui s’étend sur une superficie brute de 80 hectares et qui a mobilisé un investissement global de 200 millions de DH. Sans oublier le projet pilote de la zone industrielle « Fez Smart Factory» (FSF) ayant pour mission d’être un incubateur et une pépinière de startups, offrant des solutions d’ingénierie pour l’industrie et des laboratoires de recherche et développement.
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La région de Fès-Meknès est le premier pôle universitaire du pays avec 5 universités et des effectifs de 160.000 étudiants par an et 75.000 bénéficiaires de la formation professionnelle/an, dont plus de 41.000 inscrits dans des établissements publics. Cette région dispose également d’écoles d’ingénieurs et de commerce de renom, ainsi que de la première école d’ingénierie numérique et d’intelligence artificielle en Afrique.
Actuellement, la région Fès-Meknès se penche sur l’élaboration du programme de développement 2022-2027. Pour le concrétiser, elle compte faire participer les citoyens à travers ses différents canaux numériques. Il s’agit de recueillir, à travers ces supports, les propositions des habitants afin de leur permettre de participer à la définition de leurs besoins dans la région en termes de projets et d’enrichir le nouveau programme de développement régional.