Fitch Ratings maintient sa perspective stable malgré les défis économiques persistants
L’agence de notation Fitch Ratings maintient la note du Maroc à «BB+» avec une perspective stable, malgré les défis économiques persistants. La croissance économique prévue en 2023 et le soutien financier des créanciers publics sont des facteurs clés pris en compte dans cette évaluation.
Dans sa récente évaluation, l’agence de notation Fitch Ratings a décidé de maintenir la note du Maroc à «BB+» avec une perspective stable. Cette décision reflète la confiance de l’agence dans la résilience du pays face aux chocs économiques, soutenue par une politique macroéconomique solide, un soutien financier des créanciers officiels et une composition favorable de la dette.
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Cependant, Fitch Ratings souligne également plusieurs défis auxquels le Maroc est confronté. Les indicateurs de développement et de gouvernance du pays restent inférieurs à ceux de ses pairs, ce qui nécessite des efforts continus pour améliorer ces domaines. De plus, le Maroc fait face à un déficit budgétaire élevé, une dette publique importante et une vulnérabilité aux conditions météorologiques défavorables.
Prévision d’une croissance économique de 2,7% en 2023
Malgré ces défis, Fitch Ratings prévoit une croissance économique de 2,7% en 2023, soutenue par l’amélioration de l’agriculture et les efforts de reconstruction. Les recettes du secteur touristique montrent également des signes de reprise, bien que le récent tremblement de terre puisse entraîner des perturbations temporaires.
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En ce qui concerne les dépenses publiques, Fitch prévoit un déficit budgétaire de 5% du PIB en 2023, avec des pressions à la hausse dues à la sécheresse et à l’inflation. Bien que le gouvernement ait annoncé un plan de reconstruction ambitieux, le rythme d’exécution reste incertain, ce qui ajoute des risques à la consolidation budgétaire. La dette publique devrait augmenter, atteignant 74,1% du PIB d’ici 2025, selon les projections de Fitch. Cependant, la majorité de cette dette est libellée en dirhams et à taux fixe, ce qui limite les risques de change et d’intérêt. Le Maroc bénéficie également d’un accès à une large base d’investisseurs nationaux et d’un soutien financier des créanciers publics, ce qui devrait faciliter le financement des coûts de reconstruction et des besoins d’emprunt futurs.