Guerre en Ukraine: Est-ce le début de la fin ?
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky semble prendre conscience des nouvelles réalités, suite à la récente victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine, doublée d’une certaine lassitude des Européens. Désormais, il est plus enclin à négocier avec la Russie.
« Nous devons tout faire pour que cette guerre prenne fin l’année prochaine. Nous devons y mettre fin par des moyens diplomatiques », a-t-il déclaré, samedi 16 novembre, dans un entretien avec la radio ukrainienne.
Il a admis que la situation est « vraiment compliquée » sur le front Est, où l’armée russe progresse rapidement face à des troupes ukrainiennes moins nombreuses et moins bien armées.
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Le débat sur d’éventuelles négociations de paix, longtemps balayé par Volodymyr Zelensky, s’est intensifié ces dernières semaines sur fond d’avancées russes rapides dans le Donbass (est) et de tergiversations occidentales sur l’aide militaire à fournir à Kiev.
Les positions russes et ukrainiennes sont néanmoins opposées. Kiev exclut la cession des territoires occupés par l’armée russe, tandis que Moscou la pose comme condition.
« Si nous ne parlons qu’avec Poutine, qu’avec un meurtrier, et que nous nous trouvons dans les conditions actuelles, non renforcées par certains éléments importants, je pense que l’Ukraine part perdante pour ces négociations », a dit Volodymyr Zelensky.
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Si les pays du G7 affirment « rester unis aux côtés de l’Ukraine », Kiev craint de perdre le soutien des Etats-Unis, essentiel pour son armée, après la victoire du républicain Donald Trump, qui a souvent critiqué l’aide apportée par son pays et a assuré pouvoir résoudre le conflit en « 24 heures » sans jamais détailler sa méthode.
Kiev s’est aussi agacé vendredi d’une conversation téléphonique entre le chancelier allemand Olaf Scholz et Vladimir Poutine, le premier entretien depuis près de deux ans entre les deux dirigeants. Parler à Vladimir Poutine « ouvre la boîte de Pandore », avait fustigé Volodymyr Zelensky.
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Olaf Scholz a demandé à la Russie de montrer sa « volonté d’entamer des négociations avec l’Ukraine en vue d’une paix juste et durable », selon le gouvernement allemand. Vladimir Poutine en a lui profité pour rappeler à Olaf Scholz qu’un accord de paix avec l’Ukraine devrait tenir compte des « nouvelles réalités territoriales », selon le Kremlin.
La Russie répète régulièrement être ouverte à des négociations de paix, mais avec des « concessions » de la part de Kiev: la cession des territoires ukrainiens que Moscou a annexés en 2022 sans les contrôler totalement.
Challenge (Avec AFP)