Hausse du SMIG au Maroc : aucune divergence entre la CGEM et le gouvernement, précise le Patronat
Les entreprises marocaines n’opposent aucune résistance à une seconde augmentation du Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG), a déclaré Chakib Alj, président de la CGEM, lors d’une conférence de presse tenue à Casablanca le 1er septembre, rapporte L’Economiste dans son édition de ce lundi 4 septembre.
Le patronat a ainsi mis fin aux spéculations concernant un éventuel bras de fer entre la CGEM et le gouvernement. L’engagement pris dans l’accord social d’avril 2022 sera respecté, et la hausse du SMIG, conditionnée par la loi sur la grève et l’amendement du code du travail, sera maintenue, assure Alj.
La première augmentation de 5%, publiée dans le Bulletin officiel n° 7125 en septembre de l’année précédente, sera suivie d’une seconde augmentation de 5% prévue pour ce mois de septembre. Toutefois, cette dernière est toujours suspendue à la publication du décret d’application. En cas de mise en œuvre, cette hausse porterait le salaire horaire à 16,30 DH, comparé aux 15,55 DH actuels. Cette augmentation est particulièrement attendue dans le contexte d’une forte inflation.
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Il est à noter que le patronat avait eu des incertitudes quant à cette seconde hausse de 5% du salaire minimum, qui s’expliquent par le fait qu’elle soit conditionnée par un certain nombre de décisions qui auraient dû être prises après l’implémentation de la première hausse du Smig. Ces conditions incluent l’adoption de la législation sur le droit de grève (prévue en janvier 2023), la révision de certaines dispositions du code du travail (prévue en juillet 2023), et la refonte des dispositions régissant la loi sur les élections professionnelles (prévue en juillet 2023). À ce jour, aucun projet de texte n’a été soumis aux partenaires sociaux par le gouvernement. La CGEM souligne que ces conditions sont indispensables pour valider la revalorisation du salaire minimum.
Il convient de rappeler que les recommandations de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) pour la Loi de Finances 2024 portent principalement sur la réforme de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et la fiscalité locale, comme annoncé lors de la conférence de presse. La CGEM estime que ces recommandations reflètent les préoccupations des entreprises de toutes tailles.
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Chakib Alj a également rappelé la signature en avril 2022 de l’accord tripartite entre l’État, les syndicats, et la CGEM, soulignant l’existence d’un calendrier avec des échéances pour le respect des engagements pris par chacun des partenaires sociaux, dont les deux augmentations du SMIG, la promulgation de la loi sur la grève, et la révision du code du travail, qui a plus de 20 ans.