Huile d’olive. Limiter l’exportation pour stabiliser les prix
Le gouvernement s’est attelé à contrôler la hausse des prix de l’huile d’olive en limitant l’exportation d’olives et d’huile d’olive, en raison de la forte demande intérieure et des prix élevés dépassant les 80 dirhams par litre atteignant même un niveau record de 100 dirhams.
Face à la hausse de la demande domestique de ce produit très prisé par les Marocains, le gouvernement a pris des mesures préventives visant à en limiter l’exportation. Les restrictions, annoncées par la Direction des douanes et des impôts indirects seront en vigueur jusqu’à la fin de l’année 2024. « Nous avons demandé à limiter l’export de l’huile d’olive, car les prix ont beaucoup augmenté et risquent d’augmenter encore en raison de la sécheresse. La situation est catastrophique non seulement au Maroc, mais dans tout le pourtour méditerranéen occidental », explique Rachid Benali, le président de la Fédération interprofessionnelle marocaine de l’olive, dans une déclaration au journal Le Monde.
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Classé dans le top 10 des producteurs d’huile d’olive, le Maroc se trouve dans une une situation encore plus préoccupante. La température a affiché des niveaux record dépassant les 35 °C dans la région de Meknès, première zone de production du pays, soutient le quotidien français « Cela fait plusieurs années que la récolte est difficile, reconnaît une exploitante. La pluviométrie est en baisse, les étés sont plus chauds et les hivers pas assez froids, ce qui ralentit la croissance des pousses et diminue les rendements ».
Face à cette situation, les exportateurs doivent désormais obtenir une autorisation préalable pour dix types d’olives et d’huile d’olive. L’exportation d’huile d’olive pure ou chimiquement non modifiée est limitée, ainsi que d’autres huiles et composants à base d’olives, y compris les mélanges de ces huiles avec d’autres.
Les prix élevés de l’huile d’olive ont persisté malgré l’anticipation d’une baisse avant la saison de production, atteignant parfois 90 dirhams le litre. La production d’olives devrait être d’environ 1,07 million de tonnes, comparable à l’année précédente, mais en baisse de 44% par rapport à l’automne 2021, principalement en raison de sècheresses devenue chronique.
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Ces restrictions touchent particulièrement les régions de Marrakech-Safi, l’Oriental et Beni Mellal-Khenifra, avec des baisses de 42%, 17% et 10% respectivement. Parmi ses recommandations établies à Marrakech lors de ses Assemblées annuelles, il est à noter que le FMI a insisté sur la stabilité des prix des produits de consommation comme condition sine qua none à la réalisation de tout progrès.
La sècheresse prolongée et les températures élevées menacent gravement l’industrie de l’huile d’olive dans pays de la Méditerranée, dont le Maroc et l’Espagne, principaux producteurs d’huile d’olive et ont des répercussions sur les marchés mondiaux. Des mesures sont nécessaires pour s’adapter au changement climatique et préserver cette importante culture méditerranéenne. La décision du gouvernement de mettre en place des mesures restrictives à l’exportation de ce produit aura-t-elle un effet sur l’envolée des prix. Affaire à suivre.