Industrie automobile : les risques cachés et les pratiques douteuses davantage sous surveillance
Financé par l’Agence de Coopération Allemande (GIZ) et mis en œuvre par l’ONUDI, ce projet vise à mettre en lumière les défis environnementaux et de gouvernance auxquels le secteur est confronté.
Un nouveau projet de « Suivi et reporting en matière de devoir de vigilance dans l’industrie automobile au Maroc » vient d’être lancé ce mercredi 24 avril à Casablanca, en présence du ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour.
Ce projet, financé par l’Agence de Coopération Allemande (GIZ) et mis en œuvre par l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI), le ministère de l’Industrie et du Commerce et l’Association Marocaine pour l’Industrie et la Construction l’Automobile (AMICA), vise le renforcement des capacités des petites et moyennes entreprises (PME) marocaines en matière de devoir de vigilance dans l’industrie automobile.
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Ce projet, qui vise aussi à renforcer les capacités des entreprises du secteur automobile à identifier, prévenir et atténuer les risques liés à l’environnement et à la gouvernance dans leurs opérations et leurs chaînes d’approvisionnement, reflète ainsi l’engagement continu des parties prenantes à promouvoir la durabilité et la responsabilité sociale des entreprises dans le secteur automobile marocain.
Le projet comprendra plusieurs activités clés, notamment la sensibilisation et la formation à travers des programmes de formation, le développement d’outils de suivi et de reporting et l’engagement communautaire en favorisant le dialogue et la collaboration entre le gouvernement, les entreprises et les acteurs concernés.
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Intervenant à cette occasion, M.Mezzour estime que l’industrie automobile doit disposer des outils nécessaires de vigilance pour mieux intégrer et gérer les chaînes de valeur mondiales (CVM).
« L’objectif est de démontrer que, malgré les défis externes, le Maroc reste compétitif et capable d’améliorer son intégration dans les CVM, ce qui est crucial pour le développement du secteur automobile », explique Mezzour.
Mettant l’accent sur les opportunités et défis du secteur, le ministre de l’Industrie et du Commerce affirme que ce type de projet découle de la nécessité de doter les acteurs de l’industrie automobile d’outils efficaces, permettant d’évaluer et de gérer les risques de marché, afin de rendre cet écosystème plus sûr et plus transparent, tout en veillant au respect des normes environnementales.
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De son côté, le président de l’AMICA, Abdelmoumen Hakim, souligne que ce projet, qui facilitera la standardisation des processus de reporting, est essentiel pour le déploiement des meilleures pratiques à tous les niveaux de la filière automobile. « L’industrie automobile fait face à de multiples défis futurs, notamment l’adaptation à une nouvelle mobilité plus propre et durable, et l’évolution des processus industriels vers la digitalisation et la décarbonation », relève Abdelmoumen Hakim.
Pour sa part, la Représentante Pays de l’ONUDI au Maroc, Hanan Hanzaz, affirme que le Maroc est bien positionné sur la scène internationale pour ses efforts dans la décarbonation de l’industrie, valorisant le partenariat de longue date entre l’ONUDI et le Maroc dans diverses thématiques qui ont contribué à forger une véritable histoire de succès dans le cadre de la coopération Sud-Sud.
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Le lancement de ce projet marque une étape importante dans les efforts visant à promouvoir la responsabilité sociale des entreprises et la durabilité dans l’industrie automobile au Maroc.