Industrie cinématographique au Maroc : La réforme est en cours
Longtemps sous-exploitée, en dépit de son potentiel important, l’industrie cinématographique est aujourd’hui parmi les chantiers prioritaires du Gouvernement. Un avant-projet de développement de ce secteur est en cours de préparation, indique L’Economiste dans sa livraison de ce vendredi 26 mai 2023.
Bonne gouvernance, égalité des chances, compétitivité sont les trois principes de base de ce chantier visant la réforme d’un secteur au potentiel énorme, jusque-là très peu exploité. Cette mise à niveau de l’industrie cinématographique est à même d’en faire un levier de développement économique social et culturel. Pour commencer, il est primordial d’élargir le champ d’intervention du Centre cinématographique marocain (CCM), notamment en matière de gestion de la production audiovisuelle. Dans ce sens, il est nécessaire d’assainir le secteur à travers la sanction des pratiques frauduleuse ou en violation du cadre juridique.
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En vue de sa professionnalisation, il sera procédé à la définition des métiers qui relèvent du secteur de l’industrie cinématographique. Ainsi, d’après le text du projet de loi-cadre, le CCM devra instaurer des conditions strictes d’éligibilité pour avoir l’autorisation d’exercer les différents métiers en relation avec la production cinématographique et audiovisuelle.
Le text de loi prévoit également d’imposer un statut juridique de SA ou SARL pour les sociétés de production. Par ailleurs, il sera exigé à un gérant d’assainir la situation financière, notamment par le règlement de dettes d’une ancienne société de production pour pouvoir créer une nouvelle. Les sociétés de production étrangères seront également tenues d’avoir une accréditation du CCM pour pouvoir filmer au Maroc. Les conditions d’obtention de cette accréditation sont :
-Avoir un capital de 500.000 dirhams pour les SA
-Avoir un capital de 300.000 dirhams pour les SARL
-Avoir déjà produit 1 long métrage et 3 court métrage avec trois réalisateurs différents, tournés au Maroc et répondant aux critères techniques et artistiques prévus par un cahier des charges élaboré par le CCM.
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Par ailleurs, le texte qui prévoit la protection des professionnels, établit l’obligation d’employer des techniciens marocains porteurs de la carte professionnelle. Quant aux sociétés de production, ils doivent déposer une déclaration de création auprès du Centre cinématographique avant d’entammer le tournage.