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Israël promet de combattre le Hezbollah « jusqu’à la victoire »

Israël a promis de combattre le Hezbollah libanais « jusqu’à la victoire », rejetant un appel de ses alliés à un cessez-le-feu et poursuivant ses frappes aériennes massives sur l’est et le sud du Liban, avant un discours attendu du Premier ministre israélien à New York vendredi.

Benjamin Netanyahu devrait s’exprimer vers 13H30 GMT devant l’Assemblée générale de l’ONU, grand-messe annuelle réunissant les chefs d’Etat et de gouvernement de la planète.

Pour la quatrième journée consécutive, l’armée israélienne a mené des dizaines de frappes visant le Hezbollah, qui a ouvert un front contre Israël dans la foulée de l’attaque sans précédent menée le 7 octobre 2023 par le Hamas palestinien.

Le mouvement libanais a juré de continuer ses attaques « jusqu’à la fin de l’agression à Gaza ».

Selon le ministère libanais de la Santé, ces dernières frappes israéliennes ont fait 92 morts et 153 blessés.

L’armée israélienne a fait état de « frappes précises » sur Beyrouth, affirmant avoir tué le chef de l’unité de drones du Hezbollah, Mohammed Srour. Le mouvement chiite a confirmé ce décès dans la soirée.

Selon une source proche de la formation libanaise, Mohammed Srour faisait partie des hauts commandants du mouvement envoyés au Yémen pour entraîner les rebelles houthis, soutenus comme le Hezbollah par l’Iran.

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Israël a indiqué avoir attaqué jeudi 75 objectifs militaires du Hezbollah dans le sud et l’est du Liban, affirmant en soirée mener de nouvelles frappes dans le sud du pays.

L’armée israélienne a fait état de dizaines de « projectiles » tirés jeudi depuis le Liban vers Israël, le Hezbollah indiquant de son côté avoir tiré une centaine de roquettes sur les villes de Safed et Haïfa (nord).

Les bombardements israéliens, qui ont fait plus de 700 morts depuis lundi, dont de nombreux civils, ont jeté plus de 90.000 personnes sur les routes au Liban, selon l’ONU. Plus de 31.000 d’entre elles sont entrées en Syrie, selon Beyrouth.

Hassan Slim, un Libanais, est parti avec sa vieille mère, cherchant refuge en Syrie, un pays en miettes après des années de guerre civile. « On évitait la Syrie à cause de la guerre, mais aujourd’hui la guerre est à nos portes », explique le chômeur de 24 ans.

Face à cette escalade, la France et les Etats-Unis, rejoints par des pays arabes et occidentaux, ont appelé mercredi à un « cessez-le-feu immédiat de 21 jours » pour « donner une chance à la diplomatie ».

Mais le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a assuré que l’armée poursuivrait son combat contre le Hezbollah « avec toute la force nécessaire ».

Son ministre des Affaires étrangères, Israël Katz, a affirmé que ce combat continuerait « jusqu’à la victoire » et qu’il n’y aurait « pas de cessez-le-feu dans le nord ».

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Le président français Emmanuel Macron a estimé que ce serait « une faute » de la part de M. Netanyahu de refuser le cessez-le-feu proposé au Liban et qu’il prendrait la « responsabilité » d’une escalade régionale, affirmant que la proposition avait été « préparée, négociée avec le Premier ministre (israélien) et ses équipes, à la fois par les Américains et par nous-mêmes ».

Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a rencontré jeudi Ron Dermer, ministre israélien des Affaires stratégiques, pour un entretien sur la proposition internationale de cessez-le-feu. « Il a souligné à nouveau qu’une escalade rendra plus difficile le retour chez eux des citoyens israéliens et libanais », a indiqué son porte-parole Matthew Miller, sur X.

Le Premier ministre britannique Keir Starmer a exhorté de son côté, à la tribune de l’ONU, Israël et le Hezbollah à sceller cet accord pour « s’éloigner du gouffre ».

Le ministre américain de la Défense Lloyd Austin a mis en garde contre une « guerre totale » qui « serait dévastatrice pour Israël et le Liban », estimant qu’un cessez-le-feu pourrait aussi permettre de conclure un accord de trêve à Gaza.

Le ministère de la Défense israélien a annoncé un nouveau train d’aide militaire américaine, d’une valeur de 8,7 milliards de dollars, « en soutien à l’effort militaire en cours d’Israël ».

Le chef d’état-major de l’armée israélienne, le général Herzi Halevi, a demandé mercredi aux soldats de se préparer pour une possible offensive terrestre au Liban.

En guerre contre le Hamas palestinien dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, Israël avait annoncé à la mi-septembre avoir déplacé le « centre de gravité » de ses opérations vers le nord du pays, pour permettre le retour de dizaines de milliers d’habitants déplacés, dans cette région visée par des tirs de roquettes du Hezbollah depuis près d’un an.

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Les tirs transfrontaliers ont gagné en intensité depuis la vague d’explosions meurtrières des appareils de transmission de la formation libanaise, attribuée à Israël, les 17 et 18 septembre au Liban, puis une frappe israélienne le 20 septembre sur la banlieue sud de Beyrouth qui a décapité l’unité d’élite du mouvement.

En près d’un an, ces violences ont causé la mort de 1.540 personnes au Liban, ont annoncé jeudi les autorités libanaises.

L’armée israélienne a affirmé avoir frappé « plus de 2.000 cibles » du Hezbollah depuis lundi. Selon le gouvernement, 9.360 roquettes et missiles ont été tirés sur Israël en près d’un an.

« C’est une véritable angoisse. Nous ne savons pas ce qui va se passer, si les roquettes vont se rapprocher, si elles vont atteindre Haïfa », a témoigné Fida Khoury, une habitante de 28 ans.

L’armée israélienne a par ailleurs annoncé avoir intercepté un missile tiré dans la nuit de jeudi à vendredi depuis le Yémen, en ajoutant que « des sirènes et des explosions ont été entendues à la suite de (son) interception et de la chute d’éclats d’obus ».

Pendant ce temps, Israël poursuit son offensive dans la bande de Gaza où la Défense civile a annoncé jeudi la mort de 15 personnes dans une frappe israélienne contre une école accueillant des déplacés dans le camp de Jabaliya (nord).

La guerre a été déclenchée par l’attaque du Hamas contre Israël, le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.205 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur les chiffres officiels israéliens incluant les otages morts ou tués à Gaza.

Sur 251 personnes enlevées, 97 sont toujours retenues à Gaza dont 33 sont déclarées mortes par l’armée.

En représailles, Israël a promis de détruire le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et qu’il considère comme une organisation terroriste de même que les Etats-Unis et l’Union européenne.

Son offensive militaire à Gaza a fait jusqu’à présent 41.534 morts, majoritairement des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU, et y a provoqué un désastre humanitaire.

Challenge (AFP)

 
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