La BCP veut sa part dans l’appel d’offres du Fonds Mohammed VI pour l’Investissement
Alors que les sociétés de gestion des fonds d’investissement sont sur le qui-vive depuis le lancement par le Fonds Mohammed VI de son appel d’offres récemment pour sélectionner les projets de fonds thématiques prioritaires, la banque d’affaires Upline semble avoir choisi son fusil d’épaule.
Le bras armé du Groupe Banques Populaires dans les métiers de la finance de marché travaille d’arrache-pied pour le dépôt d’une candidature dans la Thématique Industrie. Pour l’instant rien ne filtre sur la taille cible par Upline Investment, la filiale de Private Equity d’Upline Group qui pilote ce projet et qui est agréée par l’AMMC pour la gestion d’OPCC (Organisme de Placement Collectif en Capital), le format privilégié par le donneur d’ordres de ce méga appel d’offres de 15 milliards de dirhams.
Lire aussi | M-AUTOMOTIV désormais distributeur des marques Renault et Dacia à Casablanca
Mais on sait d’ores et déjà, qu’Upline Investments s’active aujourd’hui à construire une pipe de projets finançables, ce qui représente un atout dans le dossier de candidature à présenter avant le 13 juillet 2023.
Toutefois, si la filiale de la BCP semble avancer en terrain «connu», car tout le top management du Fonds Mohammed VI pour l’Investissement provient de la banque au cheval, elle présente un lourd handicap quand même : cette entité ne gère depuis des années que des fonds en liquidation (à savoir Upline Investment Fund, Fonds Moussahama 1 et 2,…) et donc son équipe n’a plus à son actif des opérations récentes.
Lire aussi | HCP : 127.000 enfants engagés dans une activité économique en 2022
Par ailleurs, les bailleurs de fonds internationaux voire même bon nombre de locaux, deviennent réfractaires à financer des fonds d’investissement gérés par des gestionnaires «captifs» (affiliés à de grands groupes financiers). Or en tant que catalyseur pour le financement privé, le Fonds Mohammed VI cherche absolument à faire jouer le principe d’additionnalité pour transformer les 15 milliards à injecter en 45 milliards au total, au bénéfice de l’économie réelle de notre pays.