L’heure est aux grandes manœuvres capitalistiques chez les deux principaux acteurs du marché financier marocain, la Bourse de Casablanca et Maroclear.
Les principaux actionnaires de ces deux dernières institutions qui sont investies d’une mission publique (assurer pour l’un le fonctionnement, le développement et la promotion du marché boursier marocain et jouer le rôle, pour l’autre, de dépositaire central du marché des titres financiers) ont décidé d’opérer un reclassement de leur structure de détention à travers une holding commune de détention qui contrôlera dans quelques mois 40% du capital de Maroclear et 50% de la Bourse de Casablanca.
Au titre de cette opération, les banques marocaines ainsi que les compagnies d’assurances apporteront leurs participations dans Maroclear et la Bourse de Casablanca à la holding précitée qui sera leur plateforme de détention commune de la part privée dans le capital de ces deux institutions à capitaux mixtes. Ladite holding deviendra de facto le premier actionnaire de Maroclear devant l’Etat marocain, la CDG et Bank Al Maghrib qui en garderont le contrôle conjoint à 55% du capital ainsi que l’actionnaire majoritaire de la Bourse de Casablanca à 50% du capital, là aussi devant la CDG, les intermédiaires boursiers et Casa Finance City qui en détiennent respectivement 25%, 20% et 5% du capital.
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Rappelons, que depuis la « démutualisation » en 2016 de l’actionnariat de la Bourse de Casablanca qui avait mis terme à la mainmise sur celui-ci des sociétés de bourse (intermédiaires agréés pour les opérations de bourse), la structure du capital du gestionnaire de la bourse des valeurs de Casablanca était demeurée inchangée. La nouvelle configuration du capital impliquerait aussi un resserrement de la gouvernance avec une représentation unifiée des banques et compagnies d’assurance, ainsi que du conseil d’administration de Maroclear et du conseil de surveillance de la Bourse de Casablanca.
