La société marocaine Ingtelma s’empare du contrat pour l’installation de centrales solaires dans les ports d’Agadir, Laâyoune et Boujdour
La société tangéroise Ingtelma est le grand gagnant du marché pour les travaux de fourniture, d’installation et de mise en service de centrales solaires photovoltaïques dans les ports d’Agadir, Laâyoune et Boujdour. L’entreprise de Khalid Kaidi, créée en 2012, a remporté ce marché lancé par l’Agence nationale des ports (ANP) en raison d’une offre moins disante de près de 18 millions de DH.
Après avoir clôturé les dépôts de dossier le 11 dernier, l’Agence nationale des ports (ANP) a annoncé le résultat de l’appel d’offres, lancé par sa Direction des infrastructures et études et portant sur les travaux de fourniture, d’installation et de mise en service de centrales solaires photovoltaïques dans les ports d’Agadir, Laâyoune et Boujdour. La société tangéroise Ingtelma a été déclarée attributaire de ce projet qui s’inscrit dans le cadre de la politique d’efficacité énergétique de l’ANP, visant à promouvoir l’utilisation des énergies renouvelables dans les infrastructures portuaires du Royaume.
Lire aussi | Le Groupe Rahal va s’implanter au Sénégal
Ingtelma, pilotée par Khalid Kaidi, faisait face à certains ténors du secteur marocain des travaux de génie civil et de la construction de réseaux. Étaient ainsi présentes dans la course, Socadeleg, Faseg, EM Energie Maroc, Electricité Fidel du Maroc et Net Elec. Mais Faseg, EM Energie Maroc, et Net Elec seront évincés de cette liste des concurrents à l’issue de l’examen des dossiers administratifs, techniques et offres techniques. Et sur le restant des sociétés admissibles Ingtelma a au final devancé ainsi concurrents en raison d’une offre moins disante de 17,9 millions de DH. Socadeleg et Electricité Fidel du Maroc avaient proposé respectivement 20,8 millions de DH et 21,5 millions de DH.
Dans le cadre de sa politique d’efficacité énergétique, l’ANP prévoit d’équiper les principaux ports du Royaume de stations solaires photovoltaïques. Outre les ports d’Agadir, Laâyoune et Boujdour, l’initiative implique également les ports de Casablanca et Jorf Lasfar. Ces centrales solaires sont conçues pour fournir de l’électricité verte au circuit moyenne tension connecté aux postes transformateurs d’injection de l’énergie, contribuant ainsi à une gestion plus durable et écologique des infrastructures portuaires.
Lire aussi | Rachat de Lydec. Qui a conseillé le Ministère de l’Intérieur et l’Autorité délégante de Casablanca sur le deal ?
Les projets sont répartis en trois phases. Le premier projet, d’une durée de 12 mois, couvre les travaux des centrales photovoltaïques pour les ports d’Agadir, Laayoune et Boujdour. Le second projet, prévu également sur 10 mois, concerne la station de dessalement au port de Lamhiriz, et le troisième, également sur 12 mois, implique les centrales de Casablanca et Jorf Lasfar. Cette initiative vise non seulement à réduire l’empreinte écologique des activités portuaires mais aussi à assurer une production autonome d’électricité verte et d’eau potable, avec une production journalière attendue de 432 m³ d’eau dessalée, respectant les normes de salinité.