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Le FMI estime que l’économie mondiale peine encore à reprendre en 2023

Le Fonds monétaire international (FMI) a estimé mardi que la croissance mondiale devrait ralentir, passant de 3,5 % en 2022 à 3 % cette année.

« L’économie mondiale boite, elle ne sprinte pas », annonce le nouveau rapport du FMI sur les Perspectives de l’économie mondiale intitulé «  »Navigating Global Divergences », publié lors des Assemblées annuelles 2023 de la Banque mondiale et du FMI qui se déroulent actuellement à Marrakech. Dans ce rapport, le FMI prévoit une croissance de 2,9 % pour 2024, revoyant à la baisse son estimation précédente de 3 % en juillet, en raison d’une reprise plus lente que prévu après l’impact de la pandémie du virus COVID-19 et de la crise ukrainienne.

Rétrospectivement, l’économie mondiale a bien résisté aux perturbations des marchés de l’énergie et de l’alimentation causées par la guerre, ainsi qu’au resserrement sans précédent des conditions monétaires mondiales pour lutter contre une inflation élevée depuis des décennies, indique le rapport. Toutefois, le FMI s’inquiète du fait que la croissance reste lente et inégale, avec des divergences mondiales croissantes.

Le ralentissement est plus prononcé dans les économies avancées que dans les marchés émergents et les pays en développement. Pour les économies avancées, le ralentissement attendu est de 2,6 % en 2022 à 1,5 % en 2023 et 1,4 % en 2024, avec une dynamique plus forte que prévu aux États-Unis mais une croissance plus faible que prévu dans la zone euro. Les marchés émergents et les économies en développement devraient connaître une légère baisse de leur taux de croissance, qui passerait de 4,1 % en 2022 à 4 % en 2023 et 2024, avec une révision à la baisse de 0,1 point de pourcentage en 2024.

Dans le même temps, le FMI a averti que l’intensification de la fragmentation géoéconomique entraînera non seulement des coûts élevés pour la prospérité mondiale, mais entravera également la coopération multilatérale dans la fourniture de biens publics essentiels, tels que la lutte contre le changement climatique et les futures pandémies, et la garantie de la sécurité énergétique et alimentaire. Quant au conflit israélo-palestinien, Pierre-Olivier Gourinchas, économiste en chef du FMI, a déclaré qu’il était « trop tôt » pour évaluer son impact sur la croissance économique mondiale et que le FMI « suivait la situation de près ».

 » Nous avons vu cela lors de crises et de conflits précédents, et bien sûr, cela reflète le risque potentiel de perturbation soit de la production, soit du transport du pétrole dans la région « , a-t-il averti.

Le Maroc reprend son rythme

Selon les prédictions de la Banque mondiale, le Maroc devrait reprendre une croissance de l’ordre de 2,4% en 2023, avant de remonter à 3,6% en 2024. L’Indice des prix à la consommation devrait atteindre une variation de 6,3% cette année, avant de baisser de 3,5% en 2024.

 
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