Finance publique

Le Maroc accuse un déficit budgétaire de 40,2 MMDH à fin août 2024 

La situation des charges et ressources du Trésor (SCRT) fait ressortir un déficit budgétaire de 40,2 milliards de dirhams (MMDH) au titre des huit premiers mois de 2024, contre 41,7 MMDH à la même période un an auparavant, selon le ministère de l’Economie et des Finances.

Cette évolution reflète une progression des recettes (+11,9% à 227,74 MMDH) plus importante que celle des dépenses (+7,9% à 211,42 MMDH), explique le ministère dans son document sur la SCRT d’août dernier.

Les recettes ont enregistré, sur une base nette des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux, un taux de réalisation de 67,1% par rapport aux prévisions de la loi de finances (LF), précise la même source.

Concernant les dépenses ordinaires, elles ont atteint 211,4 MMDH, soit un taux d’exécution de 68,9% et une hausse de 15,6 MMDH par rapport à fin août 2023.

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Cette évolution est attribuable à l’augmentation des dépenses au titre des biens et services de 15,5 MMDH, avec un taux de réalisation de 65,9% pour les dépenses de personnel et de 65,8% pour les dépenses afférentes aux « autres biens et services », fait savoir le ministère.

Avec un taux de réalisation de 106,5%, les charges de la compensation ont, quant à elles, reculé de 1,6 MMDH provenant du gaz butane (-1 MMDH), de la farine nationale de blé tendre (-1,6 MMDH), tandis que la charge au titre du sucre a augmenté de 0,5 MMDH.

Les subventions accordées aux professionnels du secteur du transport routier se sont élevées à 1,6 MMDH, note le ministère, rappelant qu’une décompensation partielle du gaz butane a été opérée à partir de 20 mai 2024 et a porté sur une réduction de la subvention de 2,5 DH pour la bonbonne de 3 kg et de 10 DH pour celle de 12 kg.

S’agissant des intérêts de la dette, ils ont augmenté de 1,6 MMDH, avec un taux de réalisation de 72%.

Ces évolutions des recettes et des dépenses se sont traduites par un solde ordinaire excédentaire de 16,3 MMDH.

Pour leur part, les émissions au titre des dépenses d’investissement ont augmenté à 65,4 MMDH, avec un taux de réalisation de 65,2%.

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La SCRT est le document statistique qui présente, au nom du ministère de l’Economie et des Finances, les résultats de l’exécution des prévisions de la LF avec une comparaison par rapport aux réalisations de la même période de l’année précédente.

Pour rappel, la Trésorerie générale du Royaume (TGR) a fait un ressortir un chiffre différant en estimant que le déficit budgétaire au Maroc a été de 32,8 milliards de dirhams (MMDH) lors des trois premiers mois de 2024, contre 42,4 MMDH à la même période de l’année passée.

L’explication de cet écart tient dans le fait que la situation produite par la Trésorerie Générale du Royaume (TGR) a un caractère fondamentalement comptable, la SCRT appréhende, comme le préconisent les normes internationales en matière de statistiques des finances publiques, les transactions économiques réalisées au cours d’une période budgétaire en décrivant, en termes de flux, les recettes ordinaires, les dépenses ordinaires, les dépenses d’investissement, le déficit budgétaire, le besoin de financement et les financements mobilisés pour la couverture de ce besoin.

 
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