Economie

Le Maroc en 2024 : Les moments clés de l’année

2024 a été une année déterminante pour le Maroc, marquée par des événements qui ont eu un impact profond sur son économie, ses relations internationales et son développement intérieur. Voici un tour d’horizon des principales actualités économiques et stratégiques de l’année.

L’année 2024 a été marquée par des bouleversements majeurs pour le Maroc, tant sur le plan national qu’international. Entre la lutte contre la crise hydrique, les avancées en matière de transition énergétique et des réformes structurelles dans des secteurs clés comme les entreprises publiques, le pays a consolidé sa position en tant qu’acteur dynamique de la région. L’année 2024 a marqué un tournant pour le Maroc, où le pays a dû faire face à des défis majeurs tout en continuant sa quête de transformation économique et sociale. La crise hydrique, exacerbée par une baisse de 30 % des réserves en eau dans les barrages, a pesé de tout son poids sur le secteur agricole, pilier de l’économie représentant 13 % du PIB et plus de 30 % des emplois. Face à cette urgence, des investissements massifs ont été réalisés dans le dessalement et l’efficacité de l’irrigation, mais la crise a également révélé des lacunes structurelles dans la gestion des ressources naturelles.

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Sur le plan économique, le Maroc a enregistré une croissance modérée de 3,4 %, tirée par les secteurs du tourisme et des énergies renouvelables. Le pays a poursuivi sa transition énergétique avec une capacité installée en solaire dépassant les 3 000 MW, consolidant son rôle de leader régional dans les énergies propres. Parallèlement, des réformes majeures ont été engagées pour moderniser les entreprises publiques, qui représentent encore une part significative du tissu économique marocain. Ces réformes visent à améliorer leur rentabilité et à attirer davantage d’investissements privés, bien que les défis de gouvernance et de transparence persistent.

Dans un contexte de mutations géopolitiques et de concurrence internationale, le Maroc a également renforcé ses partenariats stratégiques, notamment avec l’Union européenne et les pays africains, tout en consolidant sa place sur la scène régionale. Cependant, ces avancées ont été accompagnées de défis internes, notamment autour du chômage des jeunes, qui reste élevé à 20 %. À travers ces évolutions, le Maroc s’efforce de répondre aux défis économiques, sociaux et environnementaux tout en construisant les fondations de sa prospérité future. Retour avec image à l’appui sur les moments phares de l’année.

La crise de l’eau : une menace permanente pour l’agriculture et l’économie

La crise de l’eau a dominé l’agenda national du Maroc en 2024. Face à des niveaux d’eau historiquement bas dans les barrages, le pays a dû faire face à une menace immédiate pour son agriculture, un secteur crucial pour l’économie. Avec une réduction de 30 % des réserves d’eau disponibles, les autorités ont été contraintes de mettre en place un plan d’urgence. Des investissements dans le dessalement de l’eau et l’amélioration de l’efficacité de l’irrigation ont été lancés, mais les solutions à long terme restent incertaines. Cette situation a mis en exergue la dépendance du pays à des ressources naturelles limitées et a souligné l’impérieuse nécessité de réformes structurelles pour garantir la sécurité hydrique.
L’impact de cette crise s’est particulièrement fait sentir dans les régions agricoles, où les récoltes ont diminué de manière significative. Des centaines de milliers de paysans se sont retrouvés confrontés à une perte de revenus et à des conditions de vie précaires.

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En parallèle, le Maroc a intensifié ses efforts pour diversifier son modèle agricole, en se tournant vers des cultures plus résistantes à la sécheresse et des technologies d’agriculture de précision. Toutefois, la question centrale demeure : comment équilibrer une croissance économique avec une gestion durable de l’eau, notamment face aux changements climatiques ? L’enjeu de la gestion de l’eau a également provoqué un débat national sur la gouvernance et la gestion des ressources naturelles. Les appels à une gestion plus transparente et plus efficace des fonds publics pour le secteur de l’eau se sont multipliés, soulignant une prise de conscience croissante des enjeux de durabilité. L’on se rappelle du dernier discours du Souverain, qui avait appelé à une responsabilité dans la gestion de l’eau. Le Souverain a insisté sur la nécessité d’adopter une approche sobre et responsable dans notre rapport à l’eau, un message qui guide aujourd’hui les politiques publiques marocaines. L’année 2024 a marqué un tournant stratégique dans les politiques de conservation et de gestion de l’eau.

Dans une récente sortie sur le sujet, le ministre Nizar Baraka a alerté sur le fait que toutes les stratégies nationales prennent désormais en compte l’empreinte hydrique. Projets de dessalement innovants : ces initiatives s’appuient sur les énergies renouvelables pour réduire leur impact environnemental, tout en renforçant la souveraineté industrielle du Maroc dans ce domaine. Optimisation des ressources hydriques : une stratégie nationale vise à limiter les déperditions d’eau, notamment grâce au développement de l’irrigation goutte à goutte, avec l’objectif ambitieux d’équiper 1 million d’hectares. Sur le plan citoyen : des campagnes de sensibilisation ont été lancées pour encourager les comportements responsables. Le ministre a souligné l’importance de vulgariser les bonnes pratiques pour préserver l’eau, notamment à travers un programme ambitieux pour protéger les nappes phréatiques.

Transition énergétique : Le Maroc en pole position

Le Maroc poursuit sa trajectoire ambitieuse en matière de transition énergétique, et 2024 a été une année marquante dans cette dynamique. Le pays a atteint un cap décisif avec une capacité solaire installée qui dépasse désormais les 3 000 MW, consolidant ainsi son rôle de leader en Afrique du Nord dans le domaine des énergies renouvelables. Des projets phares, tels que la centrale Noor II à Ouarzazate, continuent d’attirer l’attention internationale, non seulement pour leur taille mais aussi pour leur potentiel de production d’énergie verte.

Cependant, malgré ces progrès impressionnants, le chemin reste semé d’embûches. Les efforts pour atteindre l’objectif de 52 % d’énergies renouvelables dans le mix énergétique d’ici 2030 nécessitent des investissements continus dans des infrastructures modernes et l’amélioration du réseau électrique national. Le gouvernement a également mis en place des incitations pour encourager les entreprises à investir dans des projets solaires et éoliens, mais la transition reste complexe. Le défi réside dans l’intégration de ces nouvelles sources d’énergie tout en maintenant une stabilité de l’approvisionnement, notamment dans les zones éloignées.

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Sur le plan économique, la transition énergétique représente également une opportunité stratégique pour le Maroc. En plus de diversifier son mix énergétique, le pays cherche à attirer des investissements étrangers dans le secteur des technologies propres et à se positionner comme un pôle d’innovation en matière d’énergies renouvelables. Cependant, des défis de taille, tels que la modernisation des infrastructures et la gestion de la demande énergétique croissante, restent à résoudre pour que cette transition soit réellement durable et bénéfique pour l’ensemble de l’économie.

Tourisme : Une relance délicate mais prometteuse

Le secteur touristique marocain a montré des signes de reprise en 2024, après des années difficiles liées à la pandémie. Le nombre de visiteurs étrangers a augmenté de 12 %, un retour timide mais significatif, avec un total de près de 12 millions de touristes accueillis. Les destinations les plus populaires comme Marrakech, Agadir et Casablanca ont enregistré une hausse du nombre de réservations, et les infrastructures touristiques se sont adaptées aux nouvelles attentes, avec une attention particulière portée à la durabilité et à l’intégration des technologies numériques.

Cependant, cette reprise reste fragile. Le Maroc doit naviguer entre la relance du secteur et les enjeux du développement du tourisme local. « Le tourisme local est un pilier essentiel pour le développement durable du secteur. En période de crise, notamment durant la pandémie de Covid-19, il a permis au secteur de se maintenir face à la chute des arrivées internationales. Toutefois, son potentiel reste sous-exploité. Pour valoriser ce segment, il est impératif de proposer des offres adaptées aux familles marocaines, d’améliorer les infrastructures dans les destinations moins connues et notamment dans les zones rurales. Ce renforcement du tourisme interne non seulement soutiendrait l’économie locale, mais offrirait également une base stable pour le secteur, rendant le Maroc moins vulnérable aux fluctuations internationales », explique l’expert en politique touristique, Zoubir Bouhoute.

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En parallèle, la question de l’accessibilité et de la diversification des offres reste un enjeu majeur. Les efforts pour attirer des touristes d’autres régions, notamment asiatiques et américains, sont encore insuffisants face à une concurrence accrue. Le secteur reste également tributaire des fluctuations économiques mondiales et des crises. Toutefois, la stratégie globale de diversification, combinée à des politiques de promotion ciblées, pourrait permettre au Maroc de se repositionner comme une destination incontournable sur la scène mondiale du tourisme.

Le marché de l’emploi : Entre défi et espérance

Le marché de l’emploi au Maroc reste l’un des grands défis économiques du pays. En 2024, le taux de chômage est resté stable à environ 10 %, un chiffre relativement élevé comparé aux standards internationaux. Cependant, les jeunes, particulièrement ceux diplômés de l’enseignement supérieur, sont les plus touchés, avec un taux de chômage qui dépasse les 20 %. Ce phénomène est alimenté par un décalage important entre les compétences enseignées dans les universités et celles recherchées par le marché du travail.

Le gouvernement a lancé plusieurs initiatives pour répondre à cette problématique, notamment des programmes d’incubation pour les start-up et des formations professionnelles dans les secteurs du numérique et de l’industrie. L’objectif est de créer un environnement propice à l’émergence de nouvelles entreprises et à la formation d’une main-d’œuvre plus qualifiée. Pourtant, ces efforts restent insuffisants face à ce problème persistant.

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La jeunesse marocaine reste en quête d’opportunités, et la question de la création d’emplois durables demeure essentielle pour les élites. Et pour le PLF 2025, c’est le chantier prioritaire. « C’est une question de politique économique et de choix. Il faut que le Maroc se dise, ma priorité essentielle, c’est de réduire le taux de chômage et d’en faire une priorité pour toutes les politiques publiques. Pour toutes les politiques publiques et surtout avoir la possibilité d’utiliser tous les mécanismes à même de sortir l’économie marocaine de cette situation », nous confie le docteur en économie Driss Aissaoui.

Les relations internationales : un Maroc ambitieux sur la scène mondiale

Sur la scène internationale, 2024 a été une année de renforcement des liens stratégiques du Maroc avec l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient. En Europe, le Maroc a consolidé ses accords commerciaux et a renforcé sa coopération avec l’UE, notamment dans les domaines de l’énergie, de la sécurité et de la migration. Le pays a également intensifié ses partenariats avec les nations africaines, cherchant à établir un leadership sur le continent, en particulier dans le cadre de l’initiative Atlantique.

Par ailleurs, le Maroc a cherché à renforcer son soutien diplomatique en intensifiant ses relations avec les États-Unis, notamment dans le domaine de la sécurité et de la lutte contre le terrorisme.

Les relations internationales en 2024 ont ainsi permis au pays d’élargir son influence tout en naviguant dans des eaux diplomatiques parfois turbulentes, comme au Sahel. « Le Maroc aborde la région sahélienne et l’Afrique de l’Ouest non pas comme un simple espace d’influence, mais comme une partie intégrante de son propre environnement régional. Cette approche transcende la logique purement opportuniste pour s’inscrire dans une relation d’appartenance historique, culturelle, économique et politique. Dès lors, les opérateurs économiques marocains, soutenus par les politiques publiques et la diplomatie du Royaume, évoluent dans un terrain familier : ils comprennent les dynamiques locales, s’adaptent aux conjonctures et anticipent mieux les risques. Cette connaissance intime de l’espace africain permet de consolider des partenariats économiques sur le long terme, au-delà des fluctuations politiques ou des contextes sécuritaires mouvants. Au-delà de cette appartenance régionale, le Maroc pratique une neutralité stratégique dans ses relations bilatérales. Là où d’autres puissances internationales revoient leurs engagements et leurs investissements à la baisse lors de changements de régime (qu’ils soient constitutionnels ou militaires), le Maroc choisit de maintenir le cap. Il ne s’aligne pas sur un camp politique en particulier, préférant conserver une proximité institutionnelle avec les États, quelle que soit la nature des alternances au pouvoir. Ce positionnement de long terme, dénué de parti pris conjoncturel, contribue à forger une image de partenaire fiable et prévisible », explique l’expert en géopolitique Anas Abdoun.

La numérisation de l’économie : un bond en avant

Le Maroc a fait des progrès significatifs en matière de numérisation en 2024. À l’image de Dubaï, cette année, le ministère de la Transition numérique a lancé sa grande stratégie Maroc Digital 2030. Après donc Maroc Numeric, Maroc Digital, Morocco Tech, le Maroc, à travers sa nouvelle stratégie, ambitionne de faire de la digitalisation un des piliers de son développement et un atout clé dans l’amélioration de la gouvernance.

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À la lumière des enjeux que représente l’économie numérique, cette nouvelle stratégie ambitionne d’être un catalyseur pour le Maroc dans le chantier du hub numérique continental. Dans les détails, cette stratégie s’est donné pour haute priorité la digitalisation des services publics, en un mot faire du Maroc un État-plateforme.

Cependant, même si cette feuille de route a été saluée par l’ensemble de l’écosystème, elle n’a pas pour autant occulté les défis. « Dans le cas du Maroc, le pays est doté d’atouts indéniables qui lui permettraient de prétendre à un statut de sherpa en tendant vers un niveau de souveraineté numérique inédit sur le continent. S’il réussissait cette transformation, il lui serait ensuite possible de s’appuyer dessus pour en faire bénéficier ses partenaires subsahariens. Mais pour cela, il convient tout d’abord de cerner les enjeux sous-jacents et non adressés jusqu’ici, qui vont de la déstabilisation à l’ingérence étrangère, en passant par l’asymétrie technologique », alertait une étude de l’Imis.

Par ailleurs, autre défi : l’enjeu des compétences. « L’employabilité des talents sur le territoire et dans l’intérêt national est la clé d’une souveraineté numérique pérenne pour le Royaume. Le capital humain est le seul véritable capital d’une économie numérique, ou à minima l’intrant principal qui permet aux autres volets de l’industrie numérique de se développer. Sans l’ingrédient fondamental d’une main-d’œuvre qualifiée disposant de compétences adéquates, il est vain de se lancer dans la course. Il s’agit donc de réduire l’écart entre compétences numériques, marché et besoins nationaux pour la souveraineté numérique, afin d’accélérer l’acquisition de compétences numériques pour la transformation digitale de l’économie nationale », explique Hicham Kasraoui, consultant en IT, expert à l’Institut Marocain de l’Intelligence Stratégique (IMIS).

L’expansion de la LGV : le Maroc de la « grande vitesse »

En 2024, l’extension de la Ligne à Grande Vitesse (LGV) marocaine a franchi une nouvelle étape décisive. Ce projet, estimé à plus de 50 milliards de dirhams, vise à connecter les principales régions économiques du sud au reste du pays, réduisant considérablement les temps de trajet et renforçant l’attractivité de ces régions. Une fois achevée, cette extension devrait permettre de dynamiser le tourisme et les échanges commerciaux tout en améliorant la mobilité des citoyens. Inscrivant de fait le Maroc dans le cercle fermé des économies de la vitesse, les retombées économiques et sociales de ce projet sont immenses.

Avec une capacité accrue pour le transport de marchandises et de passagers, la LGV devrait favoriser une meilleure intégration des chaînes de valeur locales et internationales. Agadir, principale porte d’entrée du sud, pourrait bénéficier d’un nouvel élan économique grâce à une augmentation significative du flux touristique et à un accès facilité aux marchés nationaux et étrangers. En outre, ce projet s’inscrit dans une stratégie globale de développement durable, en misant sur un transport ferroviaire moins polluant et plus économe en énergie par rapport au transport routier.

Cependant, le projet n’est pas exempt de défis. Le financement reste un enjeu central, nécessitant un équilibre entre fonds publics, partenariats privés et appuis internationaux. De plus, la complexité des travaux d’infrastructure, notamment dans les zones montagneuses de l’Atlas, pourrait allonger les délais et augmenter les coûts. Malgré ces obstacles, la LGV représente un symbole fort de modernisation et d’unité nationale, mettant en avant la volonté du Maroc de devenir un hub régional en matière de transport et de connectivité.

« Le Maroc est face à l’obligation de réussir la mise en service en 2029 de la ligne de TGV Kénitra-Marrakech qui garantira la continuité de la liaison à grande vitesse existante reliant Tanger à Casablanca-Rabat-Kénitra et la desserte du sud du Royaume. Cette obligation est liée à la co-organisation de la Coupe du Monde de football 2030, qui créera, dès après sa mise en service, un pic de fréquentation spectaculaire », prévient l’expert en politique publique Michel Viallate.

France-Maroc, le renouveau diplomatique

La visite d’État du président Emmanuel Macron au Maroc, du 28 au 30 octobre 2024, a marqué une étape significative dans le renforcement des relations bilatérales entre les deux pays. Au cours de cette visite, une quarantaine d’accords ont été signés, totalisant plus de 10 milliards d’euros d’investissements, couvrant divers secteurs stratégiques tels que les énergies renouvelables, les infrastructures de transport et la coopération industrielle.

Parmi les projets phares, des accords dans le secteur ferroviaire, totalisant plus de 2 milliards de dirhams, ont été conclus, renforçant ainsi la coopération en matière de mobilité et de transport. Cette visite a également été l’occasion pour la France de réaffirmer son soutien au plan d’autonomie proposé par le Maroc pour le Sahara occidental, marquant un tournant diplomatique majeur. Cette position a été accompagnée de l’annonce d’investissements significatifs dans la région, notamment dans les domaines des énergies renouvelables et des infrastructures, consolidant ainsi le partenariat stratégique entre les deux nations.

Réforme des EEP : un chantier stratégique pour l’économie marocaine

En 2024, le Maroc a intensifié ses efforts pour réformer les entreprises et établissements publics (EEP), dans le but de moderniser leur gestion et d’optimiser leur contribution à l’économie. Les EEP, qui représentent environ 60 % de l’investissement public au Maroc, sont confrontés à des défis de gouvernance et de rentabilité. La réforme impulsée vise à réduire leur dépendance aux subventions publiques, à améliorer leur performance et à renforcer leur transparence, notamment à travers l’adoption de nouveaux mécanismes de gestion et de reporting financier.

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Rappelons que c’est sous le mantra éclairé de Sa Majesté que les EEP, en 2020, ont pris la trajectoire de la réforme stratégique. En juin 2021, la loi-cadre n° 50-21, répondant à l’appel souverain, a marqué le point de départ de ce new deal pour redynamiser les EEP. L’esprit de l’actionnariat de l’État, la création d’une agence de gestion des EEP et les opérations de restructuration marquent autant d’actions qui traduisent le passage du « moins d’État » au « mieux d’État ».

En effet, cette année 2024 a enregistré un véritable renouvellement du management des EEP. « Ces nouvelles nominations sont l’indicateur qui montre la bonne marche de cette réforme enclenchée. Et cette opération, attendue depuis longtemps, surtout à la veille des grands chantiers du Maroc, lance une dynamique stratégique qui apportera des résultats probants dans le fonctionnement de ces institutions publiques », explique l’économiste Driss Aissaoui.

 
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