Technologie

Le Maroc parmi les signataires de la Déclaration sur l’IA, divergences entre grandes puissances

Au terme de deux jours de travaux au Sommet pour l’action sur l’IA à Paris, coprésidé par la France et l’Inde, 58 pays, dont le Maroc, ont adopté une Déclaration sur « une intelligence artificielle durable et inclusive pour la population et la planète ».

Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ne figurent pas parmi les signataires, qui se prononcent pour une coordination renforcée de la gouvernance de l’IA nécessitant un « dialogue mondial ». De même, ils ont appelé à éviter « une concentration du marché » afin que cette technologie soit plus accessible.

Dans cette Déclaration, signée aussi par l’Union européenne et la Commission de l’Union africaine, les parties s’engagent notamment à « promouvoir l’accessibilité de l’IA pour réduire la fracture numérique », en veillant à ce qu’elle « soit ouverte à tous, inclusive, transparente, éthique, sûre, sécurisée et digne de confiance, dans le respect des cadres internationaux ».

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Le document cite notamment le lancement par les membres fondateurs d’ « une grande plateforme et un incubateur de l’IA d’intérêt général, pour soutenir, amplifier, réduire la fragmentation entre les initiatives publiques et privées sur l’IA d’intérêt général et combler la fracture numérique ».

Le sommet, coprésidé par la France et l’Inde, a mis en évidence la nécessité de renforcer la diversité de l’écosystème de l’IA, en définissant « une approche inclusive ouverte et multipartite qui permettra à l’IA d’être éthique, sûre, sécurisée, digne de confiance et axée sur les droits de l’Homme et sur l’humain, tout en soulignant le besoin et l’urgence de réduire les inégalités et d’aider les pays en développement à renforcer leurs capacités en matière d’intelligence artificielle », relève le texte.

Le sommet de Paris a vu s’affronter deux visions du monde, les Etats-Unis appelant à limiter la régulation pour « ne pas tuer une industrie en plein essor ». Aussi, le Royaume-Uni a fait savoir qu’il ne souhaitait adhérer « qu’à des initiatives qui sont dans l’intérêt national du Royaume-Uni ».

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En réponse aux ambitions américaines, le président français Emmanuel Macron a insisté sur le « besoin de règles » et d’un « cadre de confiance » pour accompagner le développement de l’IA, en clôture du sommet qui s’est traduit pour la France par un plan d’investissements privés à hauteur de 109 milliards d’euros.

Pour le Premier ministre indien Narendra Modi, qui accueillera le prochain sommet mondial sur l’IA, le défi est de ne pas laisser « le sud global », dont les 1,4 milliard d’Indiens, à la traine d’une révolution technologique.

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Mais pour Dario Amodei, patron de la start-up américaine Anthropic, ce sommet s’apparente à une « opportunité ratée »: « il est nécessaire de se concentrer davantage » sur les enjeux démocratiques de l’IA, ainsi que les risques liés à la sécurité et à l’emploi que fait peser cette technologie », dit-il.

Challenge (Avec Agences)

 
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