Événement

Le plaidoyer d’André Azoulay en faveur de la connectivité d’Essaouira

Lors de l’Essaouira Investor Day, André Azoulay, Conseiller de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a lancé un plaidoyer, dans son habituel franc-parler, en faveur de la connectivité de la ville d’Essaouira.

Pour désenclaver Essaouira, c’est un fait que André Azoulay, Conseiller du roi Mohammed VI, ne mâche pas ses mots. « Ces questions se posent réellement et on a légitimement le droit de les poser pour le bien de tous », a-t-il affirmé d’entrée de jeu lors d’une séance d’échange improvisée avec un parterre composé de plusieurs ministres.

Devant un parterre de ministres, il a tenu à remettre en question certaines décisions régaliennes qui, selon lui, portent préjudice au développement socio-économique de la ville. La première porte sur la connectivité de la ville avec les grandes villes du royaume. « Il y a une autoroute entre Casablanca et El Jadida, et entre El Jadida et Safi. Pourquoi privilégier la voie express à l’autoroute pour ce qui est d’Essaouira?» s’est-il interrogé.

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André Azoulay a souligné la difficulté pour les touristes locaux de rejoindre Essaouira, comparée à la facilité pour les voyageurs européens. «Entre janvier et juin, un million de nuitées ont été enregistrées, dont la plupart sont nationales. Pourquoi les Marocains ne peuvent-ils pas se déplacer ici alors qu’ils contribuent le plus au développement économique de Mogador?» La réponse du ministre ne s’est pas faite attendre: Hormis le coût de réalisation, la différence entre une autoroute et une double voie réside dans le risque d’isoler des villages et leurs populations. Par ailleurs, le ministre de l’Equipement et de l’eau, Nizar Baraka, a annoncé que parmi les 1200 km d’autoroute à réaliser, il y a une possibilité de relier l’axe Chichaoua-Essaouira, Agadir-Essaouira, et Safi-Essaouira, selon la faisabilité.

Sans détour, le Conseiller du Roi n’a pas hésité à aborder d’autres problématiques sensibles, relatives notamment à la situation actuelle des infrastructures de transport. «Pourquoi n’y a-t-il pas de liaison charter?» a-t-il insisté devant une audience conquise par ce discours tranchant. Il a également déploré les conditions de voyage à l’aéroport d’Essaouira : «Les voyageurs sont assis par terre.», fait-il remarquer.

Présent à l’événement, le ministre du transport et de la logistique, Mohamed Abdeljalil, a mentionné la possibilité d’établir une ligne Rabat-Essaouira, notamment par la compagnie low-cost Ryanair.

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L’autre problématique soulevée par Azoulay concerne le port de la ville. Il évoque l’envasement du port d’Essaouira. « Même avec les hectares pris sur la mer, on n’a rien fait de ce qui a été prévu».

C’est à l’issue de son intervention qu’André Azoulay a mis en lumière les défis structurels que rencontre l’ancienne Mogador en matière de connectivité et d’infrastructures, appelant les différentes parties prenantes à adopter une action concertée pour répondre aux besoins de développement de cette ville emblématique.

 
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