Société

Le stade mythique de La Casablancaise rouvre ses portes après rénovation

Lieu mythique de la capitale économique, le Stade La Casablancaise a rouvert, samedi 26 octobre, ses portes, au grand bonheur des sportifs et de toutes les personnes ayant connu les heures de gloire de cette enceinte, longtemps laissée à l’abandon.

Beaucoup d’émotion et de nostalgie lors de la cérémonie de réouverture de cet espace, qui a été présidée par le wali de la région de Casablanca-Settat, gouverneur de la préfecture de Casablanca, Mohamed Mhidia, en présence de la mairesse de la ville Nabila Rmili, des responsables locaux, d’anciens et d’actuels athlètes ainsi de simples citoyens venus redécouvrir leur domaine.

Les travaux de restauration avaient comme ligne directrice la préservation du cachet architectural original, avec la modernisation et la réfection totale des bâtiments abritant les différentes salles (théâtre, projection, gymnastique, judo, fitness, etc.). C’est une enceinte flambant neuve qui pourra, dorénavant, accueillir les adhérents, les écoles sportives et les associations culturelles conventionnées.

Des promesses jamais tenues

La fermeture de La Casablancaise en 2002 a plongé dans le désarroi des clubs historiques d’athlétisme, dont certains ont été condamnés à la disparition et les plus résilients ont été forcés à l’exile pour éviter une mort certaine. Elle ne fut pas uniquement un terrain de sport, puisque ses différents bâtiments accueillaient des activités culturelles et artistiques.

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Des promesses officielles ont été données, à maintes reprises, au sujet de la rénovation, mais elles n’ont jamais été tenues. Au fil du temps, l’enceinte est tombée en ruines, se transformant en un repaire pour SDF. Malgré la mobilisation des acteurs associatifs et les vagues d’indignation, rien n’a été fait et personne n’a pris le dossier au sérieux.

Plus de vingt ans plus tard, le ministère de l’Education, du Préscolaire et des Sports, en partenariat avec le Conseil de la ville, va finalement prendre les choses en main pour sauver l’enceinte, sise à proximité du boulevard Moulay Youssef, au cœur de Casablanca.

Le bout du tunnel

Les travaux de rénovation, lancés en 2023, ont nécessité une enveloppe de 87 millions de dirhams, financée par le ministère. En vue d’éviter de rechuter dans les errements du passé, la gestion et la maintenance des locaux sont désormais confiées à la Société nationale de réalisation et de gestion des équipements sportifs (Sonarges), en vertu d’un partenariat avec le ministère et la ville.

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Il ne s’agit pas, donc, d’une simple réouverture d’un stade, mais c’est une partie importante de la mémoire sportive de la ville qui vient d’être restaurée. La Casablancaise a vu défiler de grands noms ayant marqué l’histoire du sport national.

Faut-il rappeler que c’est sur cette même piste que la championne olympique Nawal El Moutawakil a effectué ses premières courses. De même pour la défunte Fatima Aouam, la multiple championne arabe et africain du demi-fond, qui s’y entraînait pour représenter dignement les couleurs nationales.

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La Casablancaise a vu le jour dans les années 1930, du temps du protectorat français sous le nom de stade Lyautey. Elle deviendra, par la suite, un haut lieu du sport et de la culture dans la capitale économique. Génération après génération, les jeunes y trouvaient refuge pour laisser exprimer leurs talents, avant de prendre leur envol.

 
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