Lekjaa défend le caractère « technique » des contrôles fiscaux, dont les recettes ont augmenté de 26%
Les recettes tirées des contrôles fiscaux se sont établies à 17,77 milliards de dirhams (MMDH) au terme de l’année 2024, contre 14,06 MMDH une année auparavant (+26,4%), assure, lundi, le ministre délégué chargé du Budget.
Les opérations de contrôle sont menées « selon des critères objectifs et impartiaux », se défend le ministre devant la Chambre des Représentants, en réponse aux insinuations sur le caractère « ciblé » des révisions fiscales. Et de poursuivre : les données sont traitées « à travers un système informatique d’analyse et de gestion des risques, sans intervention humaine ».
« C’est une opération purement technique, qui n’obéit à aucune considération de quelque nature que ce soit », insiste le ministre, précisant que les données relatives aux personnes concernées par les contrôles sont collectées auprès de plusieurs institutions, comme la Conservation foncière, l’Office des changes et la CNSS.
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Le tour de vis fiscal répond à la volonté d’augmenter la manne tirée des impôts pour financer le chantier de la protection sociale (couverture médicale et aide directe) et les projets d’infrastructure lancés tous azimuts, en prévision de la Coupe du Monde 2030.
Les réformes fiscales devront porter les recettes à plus de 329 milliards de dirhams (MMDH) en 2024, soit une hausse 63% (+127 MMDH) par rapport à 2021, avec l’objectif ultime de doubler cette somme en 2026.
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Tout récemment, le gouvernement a décroché des rentrées d’argent exceptionnelles de plus de 6 milliards de dirhams, grâce l’amnistie fiscale au titre de la loi de finances 2024. Les avoirs déclarés se sont élevés à plus de 127 milliards de dirhams, dont 5% sont allés aux caisses de l’Etat en guise de contribution.