Entreprise

L’équipementier automobile SOCAFIX dans la tourmente

Après son mariage avorté avec CDG Invest qui devait y investir plus de 100 millions de dirhams à travers sa filiale Nama Holding, Socafix entre en zone de fortes turbulences.

Cette PME spécialisée dans la fabrication de structures métalliques et pièces mécano-soudées pour le compte de constructeurs automobiles et multinationales, subit depuis quelques mois des saisies judiciaires à répétition intentées par des fournisseurs mécontents qui réclament le remboursement de leurs créances pour un total de plusieurs dizaines de millions de dirhams.

Lire aussi | Maroc : Dongfeng Automobile Corporation en visite chez Global Chinese Motors

Il faut dire, que cette filiale du Groupe Abdelmoumen vit dans le stress financier depuis 2022, à cause d’un endettement élevé conjugué à une perte d’un client important. Et en absence d’une recapitalisation significative, la situation actuelle était difficilement évitable !

Pour l’instant, rien ne filtre sur d’éventuels plans de sauvetage de la part de la maison mère, mais Socafix qui est référencée comme équipementier de Rang 2, voire de Rang 1 pour certaines composantes, risque d’entraîner plusieurs sous-traitants dans ses déboires s’ils venaient à persister.

Lire aussi | Parc industriel intégré d’Agadir : un nouveau projet automobile bientôt en lice

Rappelons que le 23 septembre 2020, un protocole d’investissement avait été signé entre CDG Invest et Groupe Abdelmoumen, en présence du Ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Economie Verte et Numérique de l’époque, Moulay Hafid Elalamy. Ce protocole prévoyait la création d’une joint-venture qui aurait dû hériter de l’activité automobile de Socafix et bénéficier d’une injection d’argent frais pour 110 millions de dirhams pour financer son développement. Or, quelques mois après, ce deal avait été purement abandonné et annulé en toute discrétion par les protagonistes sans aucune explication.

Pour l’instant, Socafix se bat pour sa survie et la préservation de l’emploi pour ses deux cent collaborateurs. 

 
Article précédent

Moroccan Automotive Technologies : un Salon pour les pros de l’aftermarket

Article suivant

Les Etats-Unis jugent que "c'est le moment" de mettre fin à la guerre à Gaza