Les chiffres à retenir du Baromètre de l’industrie financière africaine
Le cabinet Deloitte et l’Africa Financial Summit (AFIS, Jeune Afrique Media Group) ont publié, mardi 4 février, les résultats du quatrième Baromètre de l’industrie financière africaine, qui présente une analyse des dynamiques de transformation via les réponses de plus de 60 acteurs issus de divers secteurs et zones géographiques.
L’étude fait un état des lieux des mutations en cours, des stratégies mises en œuvre et des chantiers d’avenir. Accélération de la digitalisation, prise en compte de l’impact durable dans les modèles, promotion de l’inclusion financière, réinvention des modes de partenariats : les chantiers de transformation sont nombreux.
Malgré un léger recul de l’optimisme par rapport à 2023, 72 % des acteurs financiers affichent une vision favorable des trois prochaines années, avec les fintechs comme fers de lance (88 %), souligne l’étude rendue publique le 4 février.
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Voici les principaux Les chiffres à retenir de ce Baromètre :
• 72 % des acteurs financiers se disent confiants quant à l’avenir des trois prochaines années, avec des fintechs particulièrement optimistes (88 %) ;
• 65% des institutions indiquent que leur solvabilité et leur rentabilité se sont améliorées récemment, mais 28% notent une dégradation de la qualité des actifs. ;
• 84 % des institutions priorisent les partenariats technologiques en 2024, contre seulement 26 % en 2023, marquant un tournant stratégique ;
• 36 % des projets cloud ont déjà atteint leur maturité, mais seulement 2 % des compétences digitales sont jugées matures, soulignant un écart à combler ;
• 54 % des répondants identifient l’inflation comme le principal risque, suivie de la cybersécurité et de la pénurie de talents ;
• Les professionnels du secteur perçoivent l’industrie financière africaine comme beaucoup moins attractive que par le passé : 67% estiment que l’attractivité stagne ou qu’elle est en baisse ;
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• Les initiatives d’intégration financière (PAPSS, ZLECAf, AELP) soutiennent la transformation de l’Afrique, mais leur progression est inégale. PAPSS, perçu comme un véritable « game changer », affiche un niveau d’opérationnalité de 20%, contre 8% pour la ZLECAf et 7% pour l’AELP.
Pour libérer pleinement son potentiel, l’étude suggère que l’industrie financière africaine doit accélérer sur certains chantiers, notamment :
• Développer la coopétition entre banques, assureurs, fintechs et télécoms et favoriser l’interopérabilité ;
• Continuer à développer l’agilité organisationnelle et la résilience opérationnelle pour absorber les chocs dans un environnement volatile ;
• Créer des solutions digitales à prix adapté et investir dans l’éducation financière, éléments essentiels pour accélérer enfin l’inclusion.