Les exportateurs de pastèque pénalisés par la chute vertigineuse de la demande UE
Déjà confrontés à la réduction des superficies à cause de la grande sécheresse, les exportateurs marocains de pastèque se trouvent doublement pénalisés par la chute drastique de la demande européenne.
Au premier semestre 2024, les importations des pays de l’UE ont reculé 34,59 % sur un an, avec un volume ne dépassant guère 637,82 millions de kilos de ce fruit.
En tant que principaux fournisseurs du marché européen, l’Espagne et le Maroc ont vu leurs exportations se réduire comme peu chagrin, accusant des baisses respectives de 51,81 et 50,31%, d’après des données rapportées par le site spécialisé Hortinfo.
Lire aussi | Interview exclusive. Sécheresse, agriculture 4.0, campagne 2023/2024… Mohammed Sadiki dit tout
Les Espagnols ont écoulé, entre janvier et juin, un volume de 160,89 millions de kilos de moins, pour une valeur de 133,04 millions d’euros (0,89 euro le kilo).
Quant aux exportateurs marocains, ils ont écoulé 85,09 millions de kilos, générant 74,72 millions d’euros (0,88 euro le kilo). En dépit de cette baisse, le Maroc représente encore 13,34 % du total des importations européennes.
Bizarrement, les Pays-Bas, qui sont loin d’être un pays producteur net de pastèque, demeure le troisième fournisseur du marché européen grâce aux réexportations.
Ils ont expédié vers leurs voisins 69,32 millions de kilos vendus, augmentant leurs ventes de 6,49 %. Les Pays-Bas ont réalisé des recettes de 77,55 millions d’euros, bénéficiant du prix moyen le plus élevé parmi les dix principaux fournisseurs (1,12 euro le kilo).