Les fossoyeurs de l’espoir
Le volcan allumé au Proche Orient depuis plus de 75 ans pourrait s’étendre à tout moment au reste du monde, avec des conséquences destructrices inimaginables. Plus que jamais, la paix dans cette région est une nécessité mondiale et urgente.
Si la « civilisation » veut dire inventer des machines et les utiliser pour massacrer en masse enfants, femmes et personnes âgées. Si une « Etat civilisé » est un Etat qui juge, condamne et exécute, en dehors de tout procès et de toute procédure légale, nationale ou internationale. Si un « Etat civilisé » est un Etat qui encercle une population civile, la prive d’eau, d’aliments, de médicaments, de soins (…) et bombarde écoles, universités, hôpitaux, mosquées (…) parce que des « animaux » s’y seraient refugiés. Si un « Etat civilisé » est un Etat qui décide seul, unilatéralement, ce qu’est la justice, comment punir, qui punir (…). Alors, oui, le retour à la « vie primitive », voire à la « vie sauvage », ne peut être que la meilleure alternative. Le retour à la « vie animale » serait le moindre mal. Mieux vaut être « animal et sauvage » que prétendre être humain et détenteur d’une vérité/force unique et absolue.
Lire aussi | Une centaine de Subsahariens secourus par la Marine royale dans le Sud du Maroc
En fait, le « 7 octobre » a surtout été révélateur d’une réalité auparavant occultée difficilement. Une réalité basique où un peuple, chassé des terres où il vivait, dispersé dans des camps de réfugiés et dans le monde, devenant ainsi « apatride », constamment menacé d’extermination, oppose une résistance continue, durable et multiforme. Le « 7 octobre » a surtout été un moment justificateur de l’accélération d’un processus génocidaire entamé bien avant. Le « 7 octobre » va surtout être utilisé pour cacher une immense forêt jonchée de « cadavres déshumanisés » et où les racines des arbres s’entrecroisent pour réunir tous les peuples vaincus, massacrés, restés sans voix. Mais le « 7 octobre » a aussi permis à de nombreux individus, à de nombreux peuples, de découvrir et surtout de comprendre le drame d’un peuple et la voix étouffée d’autres peuples dont l’histoire a été effacée quasi-totalement des mémoires. Le « 7 octobre » a aussi accéléré cette prise de conscience de cette menace de la « bête immonde » qui se réveille à nouveau, presque partout, et irrigue avec son poison de haine plusieurs régions dans le monde, préparant le terrain à une ultime barbarie qui s’alimente, dans ce processus mondial, d’aliénation et de déshumanisation. L’espoir sera-t-il définitivement enterré ? Sommes-nous si loin de cette lumière apparue aux pires moments de l’histoire ?