Les violations des droits de l’Homme dans les camps de Tindouf dénoncées à Genève

L’ONG sahraouie Promotion du Développement Économique et Social (PDES) a attiré l’attention de la communauté internationale, mardi à Genève, sur la situation préoccupante dans les camps de Tindouf, dans le sud-ouest de l’Algérie, où les violations des droits de l’homme restent une problématique majeure nécessitant une intervention immédiate.
Des milliers de personnes vivent dans ces camps dans des conditions humanitaires extrêmement difficiles depuis près de cinq décennies, privées de leurs droits fondamentaux. De plus, la situation sécuritaire s’est récemment aggravée de manière significative, avec une augmentation des actes criminels et de la violence, ce qui accentue encore les souffrances des habitants, a déclaré Fatima Ezzahrae Zouhairi, une militante membre de PDES, dans une intervention lors de la 58è session du Conseil des droits de l’Homme.
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L’absence de sécurité et de stabilité dans ces camps, combinée à l’absence de mécanismes de sécurité et judiciaires de la part du pays hôte, l’Algérie, expose les populations à des risques accrus et les prive de toute possibilité d’accès à une forme de protection ou de justice, a ajouté l’oratrice qui intervenait dans le cadre de l’interaction avec le rapport annuel du Haut-commissaire aux droits de l’Homme.
Citant de récents rapports qui montrent que « l’isolement géographique des camps, éloignés de toute surveillance internationale, contribue à aggraver ces violations », la militante a affirmé que les populations les plus vulnérables, notamment les femmes et les enfants, sont particulièrement exposées à la violence physique et psychologique, ainsi qu’à des conditions de vie inhumaines.
« Nous appelons la communauté internationale à intensifier les efforts pour garantir le respect total des droits de l’homme des populations vivant dans les camps de Tindouf », a-t-elle déclaré, notant que ces efforts doivent inclure la fourniture d’une aide humanitaire sans entraves logistiques de la part du pays hôte ou du « front polisario », garantir la liberté de circulation des habitants, ainsi que la mise en place de mécanismes de surveillance transparents pour suivre ces violations et mettre fin à l’impunité.
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L’ONG insiste également sur la nécessité de prendre des mesures urgentes pour mettre un terme à ces violations préoccupantes, sécuriser les voies humanitaires et fournir des solutions durables pour les habitants, appelant, dans ce contexte, le Haut-Commissaire aux droits de l’Homme à envoyer une mission d’établissement des faits afin de suivre de près la situation et de fournir des rapports transparents contribuant à la protection des droits des personnes séquestrées, conformément à la Convention de Genève relative aux réfugiés.