L’Europe des 27 dissout le groupe pro-Polisario : Une nouvelle victoire diplomatique marocaine, ce qu’en dit Mustaha Sehimi
Le politologue marocain Mustapha Sehimi a résumé l’impact de cette décision de l’instance européenne en quatre points : une victoire cuisante de la diplomatie marocaine, la normalisation entre les deux parlements, européen et marocain, l’échec de l’entité séparatiste fantoche, qui n’aura plus cette tribune de propagande au sein du Parlement européen, et l’isolement de la diplomatie algérienne qui a montré ses limites.
Le Maroc réalise une avancée diplomatique majeure avec la dissolution du « Groupe Parlementaire Commun – Sahara Occidental » par le Parlement européen. Cette entité, soutenue par l’Algérie et le Polisario, servait depuis des années à promouvoir la cause séparatiste au sein des institutions européennes grâce à des campagnes de lobbying coûteuses. Cependant, elle s’est heurtée à l’échec, exposant les fragilités des arguments séparatistes et les manipulations orchestrées par Alger. Celle-ci est restée de marbre face à ces avancées de la diplomatie marocaine, fondée sur des arguments et un droit international qui lui sont favorables. « Il y a là une dynamique particulière de mise en équation de ce mouvement séparatiste et en même temps de l’isolement de la diplomatie algérienne qui n’a pas pu faire face à ses actes, donc qui sont favorables au Maroc, en même temps que la prise de ses responsabilités », analyse Mustapha Sehimi.
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Le politologue marocain déclare que « c’est une victoire de la diplomatie marocaine, d’abord, c’est ça qu’il faut relever en premier lieu. Ensuite, il faut noter que c’est une normalisation qui va se faire dans les relations entre le Parlement marocain et le Parlement européen, lequel avait été hostile en deux circonstances avec deux résolutions il y a deux ans. Le troisième point, c’est un échec particulier du mouvement séparatiste, qui n’aura plus cette tribune de propagande au sein du Parlement européen. Cela s’est conforté par le changement de régime en Syrie, qui était un soutien au mouvement séparatiste, ayant ouvert une représentation de l’entité fantoche à Damas en 1980 ».
La décision du Parlement européen, qui regroupe 27 pays membres, met un terme à l’influence de ce groupe dans les institutions européennes. Ce développement crucial est en grande partie attribué aux députés espagnols du Parti socialiste, sous la direction de Pedro Sánchez. Ces derniers ont mené une offensive stratégique pour écarter les influenceurs pro-Polisario et repositionner le Maroc comme un partenaire clé. Ce succès s’inscrit dans un contexte de rapprochement entre Madrid et Rabat, malgré des tensions ponctuelles.
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Le camouflet est lourd pour le Polisario et son protecteur algérien, qui voient leurs efforts d’influence réduits à néant. Les réactions confuses du représentant du Polisario, accusant les socialistes espagnols de collusion avec le Maroc, traduisent un désespoir croissant. Ce revers souligne également l’incapacité du Polisario à maintenir son agenda au sein des grandes institutions.
Cette victoire diplomatique consolide la position du Maroc et met en lumière son rôle stratégique en tant qu’acteur de stabilité régionale. Elle constitue un signal clair en faveur de l’intégrité territoriale du Royaume et marque un tournant dans les relations euro-méditerranéennes, où la coopération avec le Maroc prime sur les agendas séparatistes.