LGV : Le chinois Covec se démarque encore…
Covec, le géant chinois du BTP, décroche encore un contrat clé de 1,3 milliard de dirhams pour moderniser la ligne Kénitra-Marrakech.
Lors de la première phase du projet en 2016, le groupe chinois faisait partie de la liste des opérateurs dans la composante génie civil en charge de la réalisation de ce gros chantier. Inscrit dans une démarche de continuité technique, le Maroc reconduit l’acteur chinois Covec dans la dimension génie civil. D’un montant de 1,34 milliard de dirhams, ce contrat porte sur les travaux de terrassement, la construction d’ouvrages d’art, le rétablissement des communications et l’installation de clôtures sur la ligne classique en exploitation au niveau de Casablanca.
« Dans ce dossier de la LGV, il faut comprendre que le Maroc est dans une posture de continuité technique. C’est un véritable enjeu dans le choix des opérateurs », nous explique l’expert en politique publique Michel Viallatte.
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L’arrivée de Covec porte à quatre le nombre d’entreprises chinoises désignées à ce jour pour mener les travaux de génie civil de la future LGV. On peut citer, entre autres, CRCC 20 (2,83 MMDH), China Railway No.04 Engineering (3,4 MMDH) et Shandong Hi-Speed Engineering-Construction (4,5 MMDH). En parallèle, plusieurs lots ont été confiés à des entreprises locales, telles que GTR, filiale de Colas, ainsi qu’à TGCC, Jet Contractors et Mojazine, valorisant la collaboration entre acteurs nationaux et internationaux.
Il faut par ailleurs noter que le projet de la LGV inclut non seulement la construction de la ligne en site propre reliant directement Kénitra à Marrakech, mais également le raccordement aux lignes existantes, la modernisation des gares et la mise en place d’infrastructures de maintenance. Ce vaste réseau permettra d’améliorer l’efficacité du transport ferroviaire tout en stimulant l’économie locale, à travers l’extension de la capacité de transport et le développement d’infrastructures modernes.
Plan Rail Maroc 2040 : de la vision à l’action
C’est dans l’objectif d’impulser un réseau national de lignes à grande vitesse que le Royaume a entrepris, dès 2006, l’élaboration d’un schéma directeur de la grande vitesse définissant les axes à desservir. Puis, à partir de 2014, sous l’impulsion d’Aziz Rabbah, alors ministre de l’Équipement, du Transport et de la Logistique, fut lancée l’élaboration de la stratégie ferroviaire nationale à l’horizon 2040, intitulée Plan Rail Maroc 2040. Ce document est désormais la référence en matière de planification stratégique pour la modernisation et le développement du réseau.
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Le Plan Rail Maroc 2040 est un schéma directeur à long terme portant sur le développement du réseau ferré national dans ses différentes composantes. Celui-ci, baptisé Plan Rail Maroc 2040, vise, entre autres, à doter le pays d’une extension de 1 500 km de lignes ferroviaires à grande vitesse. Comme les économies émergentes, le Maroc, sous la vision éclairée du Souverain, ambitionne de se doter d’un véritable écosystème de transport multimodal. Du tramway au réseau fluide d’autocars, et sans oublier la nouvelle ligne LGV, les grandes villes du Maroc ont développé ces dernières années une maturité indéniable en termes de mobilité urbaine.