Economie

L’IATA annonce Noël avant l’heure aux compagnies aériennes

L’année 2025 n’est pas encore là et les compagnies s’en frottent déjà les mains. D’après l’Association internationale du transport aérien (IATA), le secteur va pulvériser tous les records durant cette période.

Le chiffre d’affaires va dépasser, pour la première fois de l’histoire, la barre des 1.000 milliards de dollars, en hausse de 4,4% en glissement annuel. Idem pour le nombre de passagers qui atteindra les cinq milliards, indique, mardi 10 décembre, l’IATA dans ses prévisions pour l’année prochaine.

Le bénéfice moyen des compagnies aériennes par passager augmenterait à environ sept dollar, contre seulement 2,25 dollars il y a 18 mois. Cette année, le bénéfice par passager devrait être de 6,40 dollars. Ces chiffres représentent un retour spectaculaire pour une industrie qui, en raison de la pandémie, a accusé trois années consécutives de pertes entre 2020 et 2022, s’élevant à près de 187 milliards de dollars.

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«Nous prévoyons que les compagnies aériennes vont réaliser des bénéfices de 36,6 milliards dollars à l’échelle mondiale en 2025 (…) les compagnies aériennes vont profiter des prix moins élevés du pétrole tout en maintenant des coefficients d’occupation supérieurs à 83 % », se réjouit le directeur général de l’IATA, Willie Walsh, cité dans un communiqué.

Les recettes provenant des passagers devraient atteindre 705 milliards de dollars (70 % des recettes totales), avec une somme supplémentaire de 145 milliards provenant des services accessoires en 2025. Les voyages deviennent plus abordables puisque le rendement du secteur passagers devrait baisser de 3,4 % (billet plus services accessoires).

Les recettes unitaires devraient diminuer plus modérément de 2,5 %. En d’autres termes, le tarif aérien moyen en 2025, incluant les services accessoires, devrait s’établir à 380 dollars, en baisse de 1,8 % par rapport à 2024.

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Quoique le chiffre d’affaires de 1007 milliards -presque 1 % de l’économie mondiale- reste important, les compagnies aériennes «assument des coûts de 940 milliards dollars, sans parler des intérêts et des taxes» et «obtiennent une marge bénéficiaire nette de seulement 3,6 %», temporise-t-il.

Il a pointé du doigt les retards de livraison des avions par Airbus et Boeing, les deux plus grands constructeurs au monde. «Les problèmes de chaîne d’approvisionnement ont un impact très important sur notre base de coûts… On ne voit pas la fin du problème », a-t-il déclaré.

Une pénurie chronique d’avions signifie que des appareils plus anciens et moins économes en carburant volent beaucoup plus longtemps, ce qui augmente les coûts d’exploitation et de maintenance et affecte négativement l’environnement.

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Les conflits qui touchent plusieurs régions du monde entraînent également une hausse des coûts en raison de la fermeture de vastes zones de l’espace aérien aux vols commerciaux, a déclaré M. Walsh.

Ces fermetures obligent les compagnies aériennes à emprunter des itinéraires plus longs et peuvent également entraîner des retards, car l’espace aérien disponible pour un nombre croissant de vols est réduit.

 
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