L’indien Gujarat Fluorochemicals va investir 10 millions de dollars près de Taourirt
Un peu plus de six ans après le lancement de son premier projet minier de valorisation et de transformation de Fluorine près de Taourirt, la société indienne Gujarat Fluorochemicals Limited prévoit d’investir 10 millions de dollars pour augmenter sa capacité de production, passant ainsi de 40 000 à 60 000 tonnes.
GFL GM Fluorspar SA, la filiale marocaine créée en 2011 pour exploiter une mine de valorisation et de transformation de fluorine près de Taourirt (à 120 km d’Oujda), prévoit d’investir 100 millions de dollars pour augmenter sa capacité de production à 60 000 tonnes, contre seulement 40 000 tonnes au démarrage, douze ans après l’obtention du permis d’exploitation. Cette production sera presque entièrement destinée à l’exportation vers l’Europe et d’autres pays méditerranéens via le port de Nador, situé à moins de 100 km. A noter que la mine et l’usine de traitement sont opérationnelles depuis 2018 avec une capacité actuelle de 40 000 tonnes par an.
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Croissance de la demande mondiale
La demande mondiale de fluorine et de l’acide fluorhydrique dérivé connaît une forte croissance, entraînant une hausse significative des prix de ce minerai. Celui-ci entre dans la fabrication de produits variés tels que les réfrigérateurs, les céramiques, les aérosols et les climatiseurs. Cette tendance a probablement poussé le groupe, coté à la Bourse de Bombay, à investir davantage dans sa mine marocaine, dont l’acide fluorhydrique est de très bonne qualité, avec une faible teneur en arsenic et en phosphore.
Position du Maroc dans la production mondiale
En 2022, grâce à la mine d’El Hamman (située à 80 km de Meknès) exploitée par Samine, filiale du groupe Managem, le Maroc a produit près de 100 000 tonnes de fluorine, le plaçant parmi les 15 premiers producteurs mondiaux. Cependant, il reste loin derrière la Chine et le Mexique, qui détiennent respectivement 61 % et 19 % de la production mondiale, estimée à environ 6 millions de tonnes. En raison de ses gisements de phosphates, qui contiennent de la fluorine en faible quantité, le Maroc pourrait augmenter considérablement sa production, à condition que l’équation économique entre les coûts d’extraction et les prix de la fluorine soit favorable.