L’influenceuse algérienne Sofia Benlemmane arrêtée en France pour menace de mort
Après les arrestations d’influenceurs algériens à Brest, Grenoble et Montpellier pour des propos haineux, l’influenceuse algérienne Sofia Benlemmane a été arrêtée jeudi à Lyon, accusée d’avoir proféré des « menaces de mort » contre des opposants au régime militaire.
Sofia Benlemmane, aussi de nationalité française, se voit reprocher d’avoir diffusé des messages de haine et des menaces contre des internautes et plus généralement à tous ceux susceptibles de s’opposer au régime algérien, et aussi des déclarations insultantes envers la France.
L’influenceuse, qui animait régulièrement des lives sur TikTok et Facebook, où elle est suivie par plus de 300.000 personnes, a été placée en garde à vue pour « menaces de mort et provocation publique à la haine », a précisé à l’AFP Nelson Bouard, directeur interrégional de la police nationale.
Lire aussi | Dérives des influenceurs algériens en France : Entre crise diplomatique et tentatives de déstabilisation
Elle a notamment insulté lors d’un live en arabe en septembre une autre femme, en lui lançant « nique ta mère toi et ta France », « j’espère que tu seras tuée, j’espère qu’ils vont te tuer ».
Ancienne joueuse de football souvent vue à des matches de foot, événements sportifs et manifestations en rapport avec l’Algérie, elle a été condamnée en 2001 à sept mois de prison avec sursis et trois ans d’interdiction de stade après avoir pénétré sur la pelouse du Stade de France lors d’un match amical France-Algérie.
Lire aussi | La France qualifie le régime algérien de «fantaisiste»
Il y a quelques années, elle s’opposait fermement au pouvoir en place à Alger. Dans une vidéo de 2020, elle critiquait vivement le président algérien Abdelmadjid Tebboune. Cependant, son discours a depuis radicalement changé, et elle affiche désormais un soutien au gouvernement actuel à Alger.
Sa garde à vue intervient après l’arrestation ces derniers jours de trois influenceurs algériens vivant en France, pour avoir mis en ligne des contenus appelant à des actes violents, souvent à l’encontre d’opposants au régime algérien.
Challenge (Avec AFP)