Géopolitique

Maroc. Après le séisme, la nouvelle orientation internationale [Par Abdelmalek Alaoui]

Dans cet article post séisme d’Al Haouz, Abdelmalek Aaloui, relayé par la Fondation pour la recherche stratégique, confirme l’image forçant respect et admiration de nombreuses instances mondiales, dont le FMI et la Banque mondiale qui ont maintenu leurs Assemblées annuelles à la ville de Marrakech, bien qu’elle figurait parmi les sinistrés de cette catastrophe naturelle dévastatrice. L’évènement a eu un succès retentissant.

Le séisme dévastateur qui a frappé la région d’Al Haouz au cœur du Maroc, le 8 septembre dernier, a mis en lumière un pays fort et résilient. Le Maroc s’est engagé à renforcer ses infrastructures et à promouvoir une diplomatie axée sur la souveraineté et l’intégrité territoriale. Près d’un quart de siècle après le début de ce renouveau, il est clair que le Maroc est aujourd’hui une nation puissante, affirmant son rôle sur la scène régionale et internationale.

Des décombres d’un tremblement de terre meurtrier est apparu le génie d’un pays avec une nouvelle orientation géopolitique. Le roi Mohammed VI a réagi rapidement et efficacement lors des opérations de secours, mettant en lumière la nouvelle stature internationale du Maroc. Les réseaux sociaux ont amplifié les débats et les controverses suscités par la catastrophe, offrant un aperçu des positions des puissances mondiales à l’égard du Maroc. Cette tragédie a également mis en évidence la volonté du Maroc de renforcer sa position régionale et internationale, plaçant la souveraineté au cœur de sa stratégie.

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L’annonce d’un plan de reconstruction et de relance de 11 milliards d’euros par le chef de l’État en septembre 2023 témoigne de cette nouvelle projection de puissance du Maroc. Cette transformation géopolitique découle de l’évolution de la politique étrangère marocaine au cours des vingt dernières années. Le Maroc a clairement exprimé sa volonté de devenir une puissance majeure en Afrique, tout en gérant les défis liés au conflit de basse intensité au Sahara occidental et en maintenant une certaine distance vis-à-vis des membres du Conseil de sécurité de l’ONU.

Cela a suscité des interrogations parmi les anciens alliés du Maroc et a attiré de nouveaux acteurs qui voient en lui une porte d’entrée stable en Afrique. Les pays traditionnels cherchent à préserver leurs positions dans une Afrique en mutation, tandis que les nouveaux entrants voient le Maroc comme une plateforme pour leurs intérêts économiques et politiques sur le continent. La réponse rapide de certains pays, dont la France, pour envoyer de l’aide après le séisme a été interprétée comme une tentative d’aide charitable, ce qui a poussé le Maroc à affirmer sa souveraineté et sa capacité à gérer la situation.

Le Maroc a également marqué la scène internationale en organisant les assemblées annuelles du FMI et du groupe de la Banque mondiale à Marrakech, cinquante ans après la dernière édition en Afrique. Ce forum crucial a offert au Maroc l’opportunité de jouer un rôle clé dans le débat sur le financement du développement et la transition climatique. Le Royaume a ainsi inscrit son nom dans les grands débats mondiaux, du commerce à la transition climatique, en passant par le développement. Toutefois, le pays a également mis en avant sa politique étrangère multipolaire en refusant de rejoindre les BRICS lors de leur sommet en Afrique du Sud. Le Maroc souhaite être un allié sans pour autant s’aligner complètement, et sa position sur la scène internationale reflète sa volonté de jouer un rôle de premier plan en Afrique tout en maintenant son indépendance diplomatique.

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Le Maroc a étendu son influence en Afrique sub-saharienne grâce à une diplomatie multifacettes, incluant des moyens traditionnels et une diplomatie de soft power. La question du Sahara reste un défi majeur, notamment en ce qui concerne la sécurité de l’arc sahélien. Cette nouvelle orientation géopolitique n’est pas sans provoquer des tensions avec les partenaires européens traditionnels du Maroc, mais elle renforce la position du pays en tant qu’acteur clé sur la scène mondiale.

 
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