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Maroc, Côte d’Ivoire, Rwanda… Les destinations clés pour développer son business !

Cadre réglementaire, services publics, efficacité opérationnelle… La Banque mondiale jauge le climat des affaires et l’attractivité des États africains dans son nouveau rapport Business-Ready.

Le successeur du rapport Doing Business de la Banque mondiale, définitivement abandonné en 2021 à la suite d’un scandale, Business-Ready (B-Ready) revient sur le devant de la scène. Il évalue, avec des données plus transparentes, le climat des affaires dans 50 pays, dont 12 africains. Considéré comme un outil stratégique pour attirer les investissements privés et stimuler la croissance économique, le rapport prend en considération trois facteurs clés pour développer son indice : le cadre réglementaire, les services publics et l’efficacité opérationnelle.

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Dans sa première édition, rendue publique le 3 octobre dernier, B-Ready semble avoir fait oublier l’épisode qui avait secoué le monde de la finance. Il se veut aujourd’hui un « tableau de bord complet » pour définir les paramètres nécessaires au développement d’un secteur privé dynamique. Après lecture, Challenge vous révèle quelles sont les places clés pour développer son business en Afrique selon l’institution de Bretton Woods. Marché du travail, accès à l’eau et à l’électricité, paiement des obligations fiscales, règlement des litiges commerciaux, garanties environnementales et sociales… cette publication ratisse large. « Ce rapport de la Banque mondiale fait des analyses poussées sur les différents pays, dont le Maroc, où il est judicieux d’investir. Et je trouve que c’est un rapport bénéfique à tout le monde, car, dans un premier temps, il met en avant des indicateurs fiables et permet, d’autre part, aux investisseurs d’avoir un point de vue précis sur les différents climats des affaires, qui est une donnée importante dans les projections d’investissement », explique Ismael Belkhayat, CEO de Chari. Cependant, en abordant le climat des affaires des startups, en tant que chef d’entreprise, il précise que, pour l’heure, celui-ci est encore assez complexe.

Le Maroc dans le top 5

Selon les données du rapport, le Rwanda (70,35 points), le Togo (69,03 points), le Maroc (68,92 points), la Côte d’Ivoire (68,16 points) et le Ghana (66,91 points) affichent les meilleures performances en matière de réglementation. Au niveau de la qualité des services publics, le Top 5 des États africains est formé par le Rwanda (67,37 points), suivi du Maroc (58,66 points), de Maurice (56,28 points), de la Tanzanie (49,58 points) et du Togo (49,58 points). « Le Maroc se distingue par une volonté d’amélioration continue de son environnement des affaires, avec des réformes importantes pour simplifier les procédures administratives et améliorer la protection des investisseurs », déclare Zakaria Fahim, Partner BDO.

Pour ce qui est de l’efficacité opérationnelle, le Rwanda occupe également le premier rang africain avec un score de 81/100 (3e au niveau des 50 pays étudiés), derrière Singapour et la Géorgie. Le pays des mille collines devance, au niveau africain, Maurice (70/100), le Botswana (68/100), le Lesotho (66/100), le Togo (64/100), les Seychelles (64/100), la Tanzanie (62/100), le Maroc (60/100), le Ghana (54/100) et la Côte d’Ivoire (50/100).

B-READY, successeur du rapport Doing Business de la Banque mondiale

Le Groupe de la Banque mondiale a mis en œuvre un nouveau produit phare, Business Ready (B-READY), pour évaluer chaque année l’environnement des affaires et de l’investissement dans le monde. B-READY améliore et remplace Doing Business, lit-on sur le site officiel de l’institution. Les travaux de préparation de la nouvelle publication ont déjà commencé, selon une nouvelle approche jugée plus équilibrée et plus transparente dans l’évaluation du climat d’investissement des pays, façonnée sur la base des recommandations d’experts au sein et en dehors du groupe de la Banque mondiale, y compris les gouvernements, le secteur privé et les organisations de la société civile. Le premier rapport annuel Business Ready, couvrant 54 économies, sera publié l’année prochaine. Par la suite, le projet se développera pour couvrir 120 économies dans l’édition de 2025 et 180 dans celle de 2026.

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Dans sa note conceptuelle, la Banque explique que Business Ready est un instrument clé de sa nouvelle stratégie visant à faciliter l’investissement privé, à créer des emplois et à améliorer la productivité, pour aider les pays à accélérer leur développement de manière inclusive et durable. Le rapport Business Ready se concentrera sur 10 sujets/indicateurs couvrant le cycle de vie d’une entreprise : la création d’entreprises, la localisation de l’entreprise, les services publics, le travail, les services financiers, le commerce international, la fiscalité, le règlement des différends, la concurrence sur le marché et l’insolvabilité commerciale. Pour rappel, lancé en 2002 par la Banque mondiale et la Société financière internationale, le rapport Doing Business était une publication annuelle largement consultée par les investisseurs. Son objectif était de mesurer, dans 190 pays, la réglementation des affaires et son application effective tout au long du cycle de vie de l’entreprise. Au Maroc, les précédents gouvernements avaient fait de ce classement une obsession. Classé 75e mondial en 2016, et 53e en 2020, le Royaume envisageait son entrée dans le top 50 du Doing Business.

 
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