Sur fonds de tension marquant les relations diplomatiques entre Rabat et Paris, la mission de l’ambassadeur du Maroc en France, Mohamed Benchaâboun, s’est terminée sans qu’un successeur n’ait été nommé, ont annoncé vendredi des médias locaux.

« Conformément aux hautes instructions royales, il a été décidé de mettre fin aux fonctions de Mohamed Benchaâboun en qualité d’ambassadeur de Sa Majesté auprès de la République française, à compter du 19 janvier 2023 », indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

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La date de fin de mission du représentant diplomatique marocain en France « intervient le jour où le Parlement européen a voté une résolution appelant les autorités marocaines à respecter la liberté de la presse ».

Des politiciens marocains et certains médias ont accusé la France d’avoir « orchestré » une campagne anti-marocaine à Bruxelles. Le président de la commission parlementaire mixte Maroc-UE Lahcen Haddad a également accusé « l’Etat profond français » d’être à l’origine de la résolution des eurodéputés. Ce texte « n’engage en rien la France », avait répondu Christophe Lecourtier, l’ambassadeur de France au Maroc.

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Paris avait également réfuté l’existence d’une quelconque crise avec Rabat même si la visite d’Etat du président Emmanuel Macron prévue au 1er trimestre semble s’éloigner, d’autant que le royaume chérifien n’a plus d’ambassadeur à Paris et qu’aucun remplaçant n’a encore été nommé. Officiellement, la décision de mettre fin aux fonctions de Benchaâboun est une procédure administrative normale qui fait suite à sa nomination par le roi Mohammed VI le 18 octobre à la tête d’un fonds souverain d’investissement dont la mission est de relancer l’économie.