Finances publiques

Maroc: le déficit budgétaire ramené à 3,5% du PIB en 2025

Le projet de loi de finances 2025 (PLF-2025) table sur la réduction du déficit budgétaire à 3,5% du PIB, dans le sillage des efforts déployés pour le ramener à des niveaux soutenables. Au plus fort de la crise du Covid-19, le déficit a caracolé à 7,6% en 2020.

« Le déficit budgétaire, résultant des évolutions possibles des recettes et des dépenses pour l’exercice budgétaire 2025, serait de 58,2 milliards de dirhams, en baisse de 0,5 point du PIB, par rapport aux prévisions de la Loi de Finances 2024, pour se situer à 3,5% du PIB en 2025 », indique une note publiée sur le site du ministère de l’Economie et des Finances.

Le PLF-2025 prévoit des mesures visant l’optimisation des dépenses et leur programmation selon les priorités et le renforcement des ressources de l’Etat. Ainsi, les recettes ordinaires nettes, compte non tenu de la part de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) versée aux collectivités territoriales, devraient atteindre 395,1 MMDH.

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Les recettes fiscales se situeraient à 320,1 MMDH (19,5% du PIB), dont 139,3 MMDH des impôts directs, 137,8 MMDH des impôts indirects, 21,3 MMDH des droits de douane et 21,7 MMDH des droits d’enregistrement et de timbre. Les recettes non fiscales devraient, quant à elles, se chiffrer à 71,6 MMDH et représenter 18,1% du total des recettes ordinaires.

Ces recettes incluent les recettes en provenance des établissements et entreprises publics (EEP) qui devrait atteindre 22,6 MMDH, les recettes des mécanismes de financements innovants (35 MMDH), ainsi que celles des cessions de participations de l’Etat (6 MMDH).

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Les dépenses (y compris les services de l’Etat gérés de manière autonome et les comptes spéciaux du Trésor) atteindraient, en 2025, une enveloppe de 453,3 MMDH, soit 27,6% du PIB.

La hausse prévue de ces dépenses est corolaire à la poursuite de la mise en œuvre des grands chantiers entamés (protection sociale, réformes des secteurs de l’éducation et de la santé, aide directe au logement), des engagements de l’Etat issus du dialogue social et à la réalisation des engagements du programme gouvernemental et ce, en application des Hautes Orientations Royales et en ligne avec les recommandations du nouveau modèle de développement.

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Pour leur part, les dépenses ordinaires devraient s’établir à 353,9 MMDH (21,5% du PIB), réparties sur les biens et services (294,2 MMDH), les charges en intérêts (42,6 MMDH) et la charge de la compensation (17,1 MMDH). Concernant les dépenses d’investissement, le PLF 2025 prévoit des émissions d’un montant de 105,4 MMDH, en augmentation de 5% par rapport aux prévisions de la loi de finances de 2024.

 
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