Maroc: les barrages retrouvent des niveaux jamais atteints depuis plus de 4 ans

Il faut dire que les pluies des mois de mars et avril sont indéniablement salvatrices pour les ressources en eau au Maroc, suite à une longue période d’un stress hydrique alarmant. En plus de leur apport non négligeable pour les nappes phréatiques et les cours d’eau, les précipitations ont permis aux barrages de retrouver des niveaux inégalés depuis septembre 2021.
Au 21 avril 2025, les barrages nationaux affichent un taux de remplissage de 40,1% pour des réserves de 6.718 millions de m3 d’eau, soit 2.000 millions m3 additionnels en moins de deux mois, d’après des données fournies par le ministère de l’Equipement et de l’Eau.
Lire aussi | Baraka: la capacité des barrages du Sebou sera augmentée de 2 milliards m3
Au cours d’un récent passage devant la Chambre des Conseillers, le ministre de tutelle, Nizar Baraka, a souligné que le Maroc est passé d’une situation de stress hydrique aigu à une situation de stress modéré. Quoique la pluviométrie reste inférieures de 25 % par rapport à la moyenne saisonnière.
«Les inquiétudes qui pesaient sur la gestion de l’eau durant l’été sont désormais écartées pour l’ensemble des bassins hydrauliques, à l’exception des provinces du Sud qui connaissent une situation particulière», a-t-il rassuré.
Lire aussi | Barrages, cultures, croissance… quels impacts les récentes pluies auront sur l’économie marocaine?
En fonction des données actualisée, les barrages des deux grands bassins du Royaume, en l’occurrence Sebou et Loukkos, ont largement profité des pluies printanières avec des augmentations respectives de 922 et 328 millions m3, avec des taux de remplissage de 53.3% et 62.01%.
Mais là où ces précipitations sont les plus impactantes, c’est à Oum Er-Rbia, dont les barrages ont reçu 315 millions m3. A la mi-février 2024, le taux de remplissage dans ce bassin était moins de 6,1%. Actuellement, ce taux a plus que doublé en atteignant 12,8%, pour un volume global de 603,38 millions m3.