Maroc: les réserves en devises s’apprécient de 6,4% en 2023, à 359,4 MMDH
Les réserves en devises du Maroc ont enregistré une hausse de 6,4% en 2023, à 359,4 milliards de dirhams (MMDH), l’équivalent de 5 mois et 15 jours d’importations de biens et services, d’après le rapport annuel de Bank Al-Maghrib (BAM).
Ces réserves représentent 123% de l’ARA (Assessing Reserve Adequacy) ajustée, soit un niveau à l’intérieur de l’intervalle 100%-150% préconisé par le Fonds monétaire international (FMI), précise la banque centrale dans son rapport sur la situation économique, monétaire et financière au titre de l’exercice passé.
Le niveau des réserves en devises reflète principalement des financements extérieurs nets du Trésor de 35 MMDH, explique la même source, notant que les avoirs extérieurs nets des banques ont augmenté de 51,2% à 29,7 MMDH, après un repli de 17% en 2022.
Les avoirs officiels de réserves, détenues et gérées par Bank Al-Maghrib, ont pour objectif de satisfaire les besoins de financement de la balance des paiements, de limiter la vulnérabilité externe en maintenant des réserves de change liquides et adéquates et d’intervenir en cas de besoin sur le marché de change.
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Elles sont constituées des placements en devises (dépôts et titres), des avoirs en or, des avoirs en DTS (Droits de tirages spéciaux), des monnaies étrangères (billets de banque étrangers) et de la position de réserve au FMI.
En 2023, la stratégie de gestion de BAM s’est focalisée sur la préservation du capital et le renforcement de la qualité de crédit des actifs détenus, tout en tirant profit des niveaux de taux élevés.
La banque centrale a, de ce fait, réduit la duration des portefeuilles de placement (comptabilisés en valeur marché) pour minimiser l’exposition au risque de taux, tout en laissant converger progressivement ces portefeuilles vers leurs nouveaux indices de référence de manière à ne pas cristalliser les moins-values latentes.
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Elle a renforcé, en outre, le profil de crédit des réserves de change à travers le placement dans des actifs de qualité supérieure et dont les rendements se sont nettement améliorés. BAM a également poursuivi le renforcement de ses placements au niveau des portefeuilles d’investissement (comptabilisés en valeur historique) dans un contexte de taux de rendement plus élevés.
Par ailleurs, la Banque Centrale a maintenu la surpondération (à hauteur de 5%) des avoirs en dollar offrant des rendements plus attractifs, au détriment de ceux libellés en euro, tout en consolidant la part des actifs à caractère durable et responsable (ESG), qui est passée d’une année à l’autre de 4,8% à 6,3% des réserves de change.
Cette stratégie prudente et adaptative a permis la reprise d’une grande partie des provisions pour dépréciation de titres constatée l’année précédente et s’est soldée par une performance positive de 3,88% des portefeuilles de placement, compensant largement les pertes enregistrées un an auparavant (-2,34%).