Agriculture

Maroc. Saison de la Chasse 2022-2023 : tout ce que vous devez savoir

Le bilan de la saison de chasse 2022-2023, évalué lors de la session ordinaire du Conseil supérieur de la chasse présidée par le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Mohamed Sadiki, est globalement positif.

Malgré des conditions climatiques défavorables, la saison a enregistré des prélèvements satisfaisants, notamment pour la perdrix Gambra, une espèce emblématique du gibier marocain. La mise en œuvre de la stratégie nationale de contrôle des populations de sanglier a également été soulignée, avec un total de 537 battues organisées à travers le pays.

En parallèle, 767 battues ont été réalisées dans les zones de chasse amodiées et en dehors des zones sensibles, ainsi que 132 battues particulières. Au total, 8 221 sangliers ont été abattus au cours de ces battues. Environ 70 000 chasseurs ont pratiqué la chasse dans les zones ouvertes et les territoires de chasse amodiés, qui couvrent une superficie de près de 4 millions d’hectares répartis sur 1 490 lots. Parmi ces lots, 1 251 sont réservés à la chasse associative et 172 sont dédiés à la chasse touristique.

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Dans une déclaration à la presse, Mohamed Sadiki s’est félicité de ce bilan satisfaisant, soulignant l’importance économique du secteur de la chasse et son rôle dans la préservation de la biodiversité. Il a également salué les efforts de l’Agence nationale des eaux et forêts (ANEF) et de la Fédération royale marocaine de chasse pour leur soutien et leur promotion de cette activité. La réunion a également permis d’examiner les résultats de la saison de chasse écoulée et les programmes futurs liés à la chasse dans le cadre de la stratégie « Forêts du Maroc 2020-2030 ».

La politique d’amodiation du droit de chasse mise en place par l’ANEF vise à encourager les associations cynégétiques et les sociétés de chasse à participer davantage à la gestion des territoires de chasse. Cela passe par leur contribution aux activités d’aménagement cynégétique telles que l’agrainage, les cultures à gibier, l’aménagement des points d’eau, le gardiennage et le repeuplement. Dans ce contexte, 126 600 perdreaux issus d’élevage ont été relâchés dans les lots amodiés.

L’ANEF travaille en étroite collaboration avec ses partenaires pour développer le domaine de la chasse, notamment à travers une convention de partenariat avec la Fédération royale marocaine de chasse pour la période 2023-2027. Cette convention porte sur la formation, la sensibilisation, la lutte contre le braconnage, la réhabilitation et la préservation de la faune sauvage, ainsi que sur la mise en œuvre d’interventions techniques visant à développer la chasse au Maroc. Parallèlement, l’ANEF soutient l’activité de la chasse touristique en collaboration avec l’Association des organisateurs de chasse et de pêche touristique au Maroc, comptant 92 sociétés investissant dans ce domaine.

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La chasse constitue un outil de développement local avec des retombées économiques pour plusieurs secteurs connexes tels que la vente d’équipements de chasse, les armuriers, le transport, l’hôtellerie, la restauration et la production de gibiers d’élevage. Elle contribue également aux recettes de l’État, à la création d’emplois en milieu rural (1 million de journées de travail permanentes et 200 000 journées de travail temporaires) et à la commercialisation des produits du terroir. L’activité de chasse est estimée à 1 milliard de dirhams par saison, avec un investissement annuel moyen de 60 millions de dirhams de la part des amodiataires du droit de chasse, dont 30 % sont dédiés à l’effort de repeuplement des territoires de chasse.

In fine, le Conseil supérieur de la chasse a adopté les mesures réglementaires pour la saison 2023-2024, fixant les dates d’ouverture et de clôture de la chasse, ainsi que les quotas autorisés par jour de chasse. La prochaine saison débutera le 1er octobre 2023 pour toutes les espèces de gibier, à l’exception de la tourterelle dont la chasse sera ouverte le 27 juillet 2024. Aucun changement n’a été apporté quant au nombre d’espèces de gibier autorisées à la chasse, à l’exception de la tourterelle dont le quota de prélèvement a été fixé à 40 unités au lieu de 50. Les obligations liées aux battues et les montants des permis de chasse sont restés inchangés.

 
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