Transport et mobilité: Comment réduire les coûts logistiques à 12% du PIB d’ici 2035
La mobilité est le moteur de l’économie. Le Maroc, ces dernières années, s’est s’inscrit dans la mise en place d’une véritable offre de transport multimodal. Tour d’horizon…
Dans le Nouveau modèle de développement qui a mis en exergue les défaillances qui entravent l’éclosion d’un secteur qui se veut moderne et compétitif avec comme principal objectif de faire diminuer le coût de la logistique à 12% du PIB à l’horizon 2035, alors qu’actuellement, il est de l’ordre de 20%… Depuis quelques temps, le Maroc a trouvé dans l’offre multimodale, l’alternative idoine qui lui permettrait de d’optimiser les coûts.
Depuis quelques années le Maroc est inscrit dans une dynamique de développement tout azimut d’offre de transport. A l’image des économies émergentes, sous la vision éclairée du Souverain, le pays s’est doté d’un véritable écosystème de transport multimodal. Du Tramway au réseau fluide d’autocars et sans oublier la nouvelle ligne LGV, les grandes villes du Maroc ont développé ces dernières années une maturité indéniable en terme de mobilité urbaine. Rappelons que le transport multimodal offre plusieurs avantages notamment l’intégration et la combinaison des modes et de la chaîne logistique. Ce qui a la vertu de réduire les charges pesant sur l’opérateur du transport multimodal et sans oublier la répercussion favorable sur le coût du transport et services connexes au profit du chargeur.
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Par ailleurs, il faut noter que l’un des marqueurs de cette prouesse dans le multimodal, est bien entendu le projet de la ligne LGV. Symbole de développement économique et surtout de transformation socio-urbain, le projet du train à grande vitesse a en effet donné une certaine aura au Maroc dans la région et a surtout transformé le secteur de la mobilité. Mobilisant une enveloppe de l’ordre de 22,9 milliards de dirhams dans sa première partie, ce gigantesque projet de 22,9 milliards de dirhams s’inscrit dans le cadre du schéma directeur de LGV visant la construction d’un réseau d’environ 1.500 km. L’offre créant la demande, 4 ans après, le Maroc lance une nouvelle ligne Marrakech Agadir, pour un investissement global de 92 milliards de Dirhams.
Une stratégie de maillage territorial
Afin de mettre en perspective un réseau national de lignes à grande vitesse, le Royaume a entrepris dès 2006 l’élaboration d’un schéma directeur de la grande vitesse définissant les axes à desservir. Puis, à partir de 2014, sous l’impulsion de Aziz RABBAH, alors ministre de l’Equipement, du Transport et de la Logistique, fut lancée l’élaboration de la stratégie ferroviaire nationale à l’horizon 2040 « Plan Rail Maroc 2040 » incluant les lignes à grande vitesse, désormais devenu le document de référence de la planification stratégique de la modernisation du réseau et de son développement. Plan rail 2040 est un schéma directeur de long terme portant sur le développement du réseau ferré national dans ses différentes composantes. Celui-ci, baptisé Plan Rail Maroc 2040 vise, entre autres, à doter le pays d’une extension de 1500 km de lignes ferroviaires à grande vitesse.
Une dimension intercontinentale…
En parallèle, et en vue de créer un hub intercontinental ouvert sur l’Europe, le projet de relier le Maroc à l’Espagne via le Détroit de Gibraltar, envisagé depuis 1979, se trouve relancé depuis l’annonce de l’attribution de la coupe du monde de football 2030 conjointement à l’Espagne, au Portugal et au Maroc. Ce projet, estimé à 65 milliards de dirhams (6 milliards d’euros) par la Société Nationale d’Etudes du Détroit de Gibraltar (SNED), a fait l’objet de décisions lors de la 43ème réunion de la commission mixte hispano-marocaine du projet de liaison fixe du détroit de Gibraltar (avril 2023) portant sur l’élaboration d’une stratégie globale et d’un plan de travail 2023-2026, l’analyse de la faisabilité et la construction d’une galerie de reconnaissance pour identifier les caractéristiques géo-mécaniques. 2,3 millions d’euros de fonds européens pour financer l’actualisation et l’approfondissement des études liées au projet ont été inscrits au Plan de Récupération, de Transformation et de Résilience (PRTR), adopté par le gouvernement espagnol.
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Par ailleurs, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a par ailleurs avec constance affirmé, lors de son discours à la Nation commémorant la Marche verte en 2015, son attachement à l’idée de relier le sud du Maroc au réseau ferroviaire et d’ouvrir le pays sur le continent africain : « Nous avons le rêve de construire la ligne de chemin de fer de Tanger à Lagouira afin de connecter le Maroc à l’Afrique ».