Politique

Régionalisation avancée: les 7 défis d’un chantier stratégique

Cinq ans après leur lancement, la ville de Tanger accueille les travaux de la deuxième édition des Assises nationales de la régionalisation avancée, qui se sont ouverts, vendredi, par la lecture d’un message royal.

En plus des premiers concernés, à savoir les collectivités territoriales, le Tout-Rabat a fait le déplacement dans le Nord. Il y avait notamment le chef du gouvernement, les présidents des deux Chambres du Parlement et un grand nombre de ministres. Une présence en force qui confirme l’extrême importance que revêt la question du développement local.

Les Assises sont perçues comme une étape essentielle pour dresser le bilan des neuf premières années de ce processus, qui se trouve aujourd’hui à la croisée des chemins. Les régions sont appelées à passer à la vitesse supérieure pour ne pas rester à la traîne de la dynamique globale dans le pays, qui est, lui aussi, à un tournant majeur de son histoire avec la perspective de la Coupe du Monde et autres grands événements.

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Les régions sont désormais appelées « à la poursuite des efforts déployés pour répondre aux différents enjeux présents et à venir, posés par ce chantier structurant», a souligné Sa Majesté le Roi Mohammed VI dans son message, dont lecture a été données par le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit.

Le Souverain en a mentionné sept défis majeurs :

1. Charte nationale de déconcentration administrative

«Force est de constater que la plupart des départements ministériels ont tardé à activer le chantier de déconcentration administrative. De fait, nonobstant son importance, sa mise en œuvre demeure entachée de lacunes, notamment dans le domaine des compétences prioritaires liées à l’investissement».

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2. Attributions des collectivités territoriales

«C’est l’une des conditions essentielles pour mettre en œuvre le chantier de la régionalisation avancée et impulser la dynamique de développement économique et social du pays. Cependant, une fois encore, malgré les efforts déployés dans ce domaine, cet objectif n’a pas encore été réalisé de la manière souhaitée».

3. Démocratie participative aux niveaux régional et local

«Pour cela, les citoyennes et les citoyens, et les associations de la société civile doivent être impliqués dans le processus d’élaboration, de préparation, d’application, de suivi et d’évaluation des politiques publiques prises avec les conseils élus, pour atteindre les objectifs fixés».

4. Responsabilité et reddition des comptes

«Il est désormais nécessaire de renforcer les principes de moralisation et de lutte contre la corruption, en développant la philosophie de contrôle et de responsabilisation, conformément au principe constitutionnel qui articule l’exercice de la responsabilité à la reddition des comptes».

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5. Investissements productifs

«Pour gagner ce pari, il convient de mettre en place une stratégie volontariste visant à accroître l’attractivité à plusieurs niveaux, en créant un environnement propice aux entreprises, en mettant en place des infrastructures modernes, en fournissant une main d’œuvre qualifiée et en instaurant des mesures incitatives appropriées».

6. Mécanismes de financement inédits

«L’expérience et la pratique ont prouvé que les formes traditionnelles de financement des stratégies et des mesures mises en place ne permettent plus de relever les défis actuels. Il est donc nécessaire de développer d’autres formes de financement, susceptibles de réduire la pression financière sur les autres Régions et collectivités territoriales».

7. Adaptation aux transformations d’aujourd’hui et aux impacts de demain

«Parallèlement aux actions menées pour améliorer l’attractivité des espaces territoriaux, il faut garder à l’esprit la nécessité de gérer les risques et les crises. En effet, plusieurs Régions peuvent être confrontées à un certain nombre de menaces croissantes qui, selon leur origine, peuvent être soient naturelles, économiques ou environnementales».

Désormais, les régions ont une idée plus claire des travaux qui les attendent pour les prochaines années, dont les chantiers prioritaires seront «la gestion de la crise du stress hydrique, le développement du système de transport et de mobilité, l’adhésion au processus de transformation numérique».

 
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