Sahara: la position de la Belgique pourrait encore évoluer avec le prochain gouvernement
La Belgique, qui abrite le siège de l’Union européenne, augmente d’un cran son soutien à l’Initiative d’autonomie proposée par le Maroc, en vue de parvenir à une solution politique de la question du Sahara. Et cela pourrait franchir un palier significatif dans le proche avenir.
Auparavant, le gouvernement belge considère la proposition marocaine comme « une bonne base pour une solution acceptée par les parties ». Cette position a été exprimée pour la dernière fois dans la Déclaration conjointe sanctionnant la 3ème réunion de la Haute commission mixte de partenariat, tenue le 15 avril 2024 à Rabat.
Désormais, Bruxelles accentue son appui à la démarche du Royaume. « La Belgique considère l’Initiative marocaine d’autonomie, présentée en 2007, comme un effort sérieux et crédible du Maroc et comme une très bonne base pour une solution acceptée par les parties », a souligné, mercredi 29 janvier à Rabat, le chef de la diplomatique belge, Bernard Quintin, au terme de ses entretiens avec son homologue Nasser Bourita.
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L’échange avec Bourita « m’a permis de comprendre les tenants et aboutissants du plan d’autonomie et prendre la mesure du caractère existentiel de cette question pour le Maroc », a relevé le ministre, cité par l’agence MAP. « Nous savons que c’est une question importante pour le Maroc ». Voilà qui est bien compris.
« Certains partenaires européens et internationaux importants ont évolué dans leur position », a-t-il soulevé, affirmant que le Maroc et la Belgique « continueront à mener un dialogue constructif à ce sujet ».
Des personnalités plus enthousiastes au gouvernail
D’après une source bien informée à Bruxelles, la position de la Belgique « est appelée à progresser davantage sur la question du Sahara ». Le futur gouvernement fédéral, dont les négociations sont à un stade très avancé, sera mené par des partis de droite, qui « affichent des positions favorables à la position marocaine ».
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Le président du parti libéral « Mouvement réformateur », l’influent Georges Louis bouchez, et le président de la « Nouvelle Alliance » flamande, Bart de Wever, chargé de former le nouveau gouvernement, « sont plus à même de se rapprocher de la position du Maroc ». C’est ce que laissent entendre leurs sorties à chaque fois qu’il s’agit de s’exprimer sur la question.
Le Mouvement réformateur est premier parti francophone du pays, tandis que la Nouvelle Alliance est la première formation de la partie nord de la Belgique, à majorité flamande.