Politique

Sahara : les lignes bougent en Scandinavie, le Danemark sort de la zone grise

Après ses deux voisins finlandais et suédois, le Danemark, un troisième pays scandinave, a décidé de faire bouger les lignes sur la question du Sahara dans cette partie de l’Europe, où les thèses séparatistes ne font plus recette.

Les autorités de Copenhague sont encore loin des positions franches de pays européens influents, comme l’Espagne ou la France, qui ont exprimé leur soutien à la souveraineté nationale sur les provinces du Sud. Cependant, l’appui apporté à l’initiative marocaine d’autonomie confirme une tendance générale dans le Vieux continent et prépare le terrain à des prises de position plus audacieuses à l’avenir.

«Le Danemark considère le Plan d’autonomie présenté par le Maroc en 2007 comme une contribution sérieuse et crédible au processus en cours de l’ONU et comme une bonne base pour une solution convenue entre les parties». Le mot est lâché. Il s’agit d’un progrès indéniable pour un pays connu pour son interprétation rigoriste du droit international, héritée d’une époque révolue. 

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La position a été exprimée dans un communiqué conjoint adopté au terme d’une rencontre entre les chefs de diplomatie des deux Royaumes, Nasser Bourita et Lars Løkke Rasmussen, en marge de la session de l’Assemblée générale de l’ONU à New York.

« Il s’agit d’un message on ne peut plus clair adressé aux autres parties ainsi qu’à l’ONU pour que le processus politique aille, sans plus tarder, dans le sens de cette solution, la seule à même de baliser la voie vers de nouvelles perspectives de paix et de développement pour l’ensemble de la région », écrit l’agence MAP.

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Au cours des dernières années, une quasi-unanimité internationale s’est dégagée autour d’une vérité immuable : la solution définitive à ce différend devra passer, inéluctablement, par l’initiative d’autonomie, dans le cadre de l’intégrité territoriale du Maroc. Reste à savoir quand les instances de l’Union Africaine se décideront enfin à mettre un terme à l’illégalité par l’exclusion de l’entité fantôme.

 
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