Sahara : Voici les 17 points de la Résolution adoptée par le Conseil de sécurité et que l’Algérie a boudée
Hier jeudi 31 octobre 2024, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté la résolution 2756 concernant le Sahara occidental, renouvelant le mandat de la MINURSO pour un an et appelant à une solution politique « réaliste et durable. »
Le texte, parrainé par les États-Unis, a été approuvé par 12 membres, tandis que l’Algérie, membre non permanent du Conseil de sécurité, a refusé de participer au vote, exprimant son mécontentement face au rejet de ses propositions d’amendement. Voici les principaux points de la résolution :
- Renouvellement du mandat de la MINURSO jusqu’au 31 octobre 2025 pour surveiller la situation et soutenir le processus politique.
- Recherche d’une solution réaliste et durable par le biais d’un compromis, en ligne avec les principes de l’ONU.
- Soutien aux efforts du Secrétaire général et de son envoyé personnel, encourageant les parties à collaborer en vue d’une issue politique.
- Appel aux parties à reprendre les négociations sous l’égide du Secrétaire général, sans conditions préalables, pour une solution juste et mutuellement acceptable.
- Assistance et soutien aux pourparlers demandé aux États membres pour encourager le processus de paix.
- Respect des accords militaires avec la MINURSO sur le cessez-le-feu, en rappelant l’importance de l’engagement des parties.
- Coopération totale avec la MINURSO demandée pour garantir la sécurité et faciliter l’accès aux interlocuteurs et aux ressources.
- Maintien de l’approvisionnement de la MINURSO pour assurer la continuité des opérations.
- Nécessité d’une volonté politique renouvelée pour faire avancer le processus politique.
- Climat propice au dialogue et à la négociation pour renforcer la dynamique des pourparlers et les résolutions antérieures du Conseil.
- Rapports réguliers du Secrétaire général au Conseil sur l’évolution des négociations et les progrès réalisés.
- Promotion d’une culture de performance dans les opérations de paix et amélioration de la gestion des performances pour une mise en œuvre efficace du mandat.
- Engagement des parties et des États voisins à coopérer avec la MINURSO dans l’utilisation des nouvelles technologies pour la protection des forces.
- Mesures de confiance en collaboration avec le HCR, impliquant femmes et jeunes pour renforcer la confiance dans le processus politique.
- Appel à des contributions volontaires supplémentaires pour répondre aux besoins humanitaires des réfugiés, en particulier dans les camps de Tindouf.
- Tolérance zéro en matière d’exploitation et d’abus sexuels dans la MINURSO, avec des mesures strictes de prévention et d’enquête.
- Maintien du dossier à l’agenda du Conseil pour suivre l’évolution de la situation.
Le Maroc a exprimé sa satisfaction à l’égard de cette résolution, qu’il considère comme un soutien renouvelé aux avancées diplomatiques et politiques menées sous la direction de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Le ministère des Affaires étrangères a salué une résolution « qui préserve tous les acquis du Maroc » en réaffirmant l’importance de la solution d’autonomie sous souveraineté marocaine comme unique voie « réaliste, durable et acceptable » pour résoudre ce différend régional. Ce texte renforce, selon le Maroc, la dynamique internationale favorable à sa souveraineté sur le Sahara, soutenue par des États influents et plusieurs membres permanents du Conseil de sécurité.
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De son côté, la France a de nouveau exprimé un appui sans réserve à la position marocaine. Nicolas de Rivière, représentant permanent de la France à l’ONU, a souligné devant le Conseil de sécurité que « le présent et l’avenir du Sahara s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine. » La France a qualifié le plan d’autonomie proposé par le Maroc en 2007 de « seule base sérieuse » pour une solution durable, apportant ainsi un soutien clair à l’initiative marocaine et réaffirmant son engagement à accompagner Rabat dans ses efforts en faveur du développement socio-économique dans les provinces du Sud.
Cette résolution marque un soutien renouvelé à la solution d’autonomie sous souveraineté marocaine, un modèle qui a reçu l’appui de plusieurs États membres du Conseil de sécurité, tandis que l’Algérie est plus isolée que jamais sur ce dossier.