Événement

Sécurité routière au Maroc: des mesures concrètes pour sauver des vies

Le Maroc célèbre sa Journée nationale de la sécurité routière avec un engagement renouvelé et une détermination infaillible à lutter contre les accidents de la route, un fléau qui fait chaque année des milliers de victimes et endeuille de nombreuses familles.

De par sa participation active et son soutien au plan mondial pour la période 2021-2030, le Royaume a pris des mesures concrètes pour transformer ses propres routes en espaces plus sûrs. Les statistiques récentes révèlent une situation préoccupante mais une amélioration concrète, avec une baisse de 22,47% des décès liés aux accidents de la route entre 2015 et 2022 et 3.500 morts en 2023, grâce à des initiatives, telles que le renforcement de l’infrastructure routière, la sensibilisation accrue et l’application stricte du code de la route.

Cette remarquable amélioration au niveau national a également trouvé un écho sur la scène internationale, où le Royaume a été soutenu par les Nations Unies en juin 2023, pour organiser la conférence mondiale sur la sécurité routière prévue les 18 et 19 février. Un événement grandiose qui place le Royaume en leader dans la lutte contre ce fléau mondial et s’inscrit en droite ligne avec les efforts internationaux pour sauver des vies.

Lire aussi | Un nouveau laboratoire sino-marocain consacré aux énergies vertes et aux matériaux avancés à El Jadida

Déjà en 2004, l’OMS mettait un coup de projecteur sur ce problème majeur de santé publique avec la publication d’un rapport énumérant les causes et les conséquences des accidents de la route, et appelant à la création d’agences nationales dédiées à cette cause.

Depuis, le chemin parcouru est important. Les conférences successives de Moscou en 2009, de Brasilia en 2015, et de Stockholm en 2020 ont progressivement inscrit la sécurité routière parmi les objectifs de développement durable des Nations Unies. Ceci a débouché sur le lancement d’un ambitieux second plan mondial pour la période 2021-2030. Sécurité routière et santé publique sont indissociables et la défaillance de l’une impacte l’autre. « L’insécurité routière est un problème de santé publique au niveau international et chaque année, elle entraîne la mort de près de 1,2 million de personnes », a déclaré à la MAP le directeur général de l’Agence nationale de la sécurité routière (NARSA), Benacer Boulaajoul, soulignant l’importance de la mise en œuvre continue d’initiatives de sécurité routière à l’échelle nationale et internationale.

Cette vision est au cœur de la stratégie marocaine qui tend non seulement à réduire les chiffres de la mortalité routière mais aussi à promouvoir une conduite responsable à travers des campagnes de sensibilisation nationales et des réformes législatives adaptées aux nouveaux défis, comme l’augmentation des véhicules et l’impact des technologies modernes sur la sécurité routière.

Conscient de l’importance de renforcer la sécurité routière, le Maroc intensifie ses programmes de formation, adapte ses lois et multiplie les initiatives locales. Des programmes comme “Safe moto”, visant à réduire les accidents impliquant des motocyclettes, sont devenus cruciaux étant donné que les usagers des motos sont les plus exposés aux accidents de circulation, un phénomène lié essentiellement à la trilogie : usagers, triporteurs et motos-livreurs.

Lire aussi | Mondial 2030: Baraka va accélérer les études techniques des projets d’autoroutes et de voies express

Face à ces défis, le ministère du Transport propose une révision du Code de la route, prenant en compte les avancées technologiques et les nouvelles réalités du trafic. Un avant-projet de loi est actuellement soumis à l’avis public, visant à renforcer l’arsenal juridique et à adapter la réglementation aux évolutions technologiques.

Côté capacités institutionnelles, le Maroc poursuit son engagement pour assurer une sécurité routière renforcée, grâce à des partenariats stratégiques, tels que ceux conclus par la NARSA, ce qui a permis l’introduction de matériel de contrôle routier nouvelle génération et la formation accrue des brigades de circulation. De plus, le pays a mis en place des initiatives pour améliorer la collecte des données en temps réel afin de mieux cibler les interventions routières et les réformes législatives nécessaires.

Face à une situation routière peu reluisante, les pouvoirs publics sont décidés d’atteindre l’objectif de réduire de moitié les décès dus aux accidents de la route d’ici 2026. Les mesures prises pour atteindre cet objectif incluent l’application de mesures drastiques contre l’excès de vitesse, la surcharge et l’utilisation de véhicules vétustes, ainsi que l’amélioration de la qualité des routes tant en milieu urbain que rural.

Alors que le monde continue de lutter contre ce que certains appellent une « pandémie silencieuse », le Maroc, qui fait preuve d’engagement et d’implication pour réduire le nombre des accidents de la circulation sur ses routes, est disposé à partager ses acquis et à s’inspirer des expériences internationales pour une route plus sûre pour tous.

 
Article précédent

Les Marocains attirés de plus en plus par le trading individuel

Article suivant

Ceci est l'article le plus récent.