Séisme au Maroc. Le bilan dépasse les 2.000 morts
Le violent séisme, qui a frappé la région d’Al Haouz et ses environs, dans la soirée du vendredi 8 septembre, a plongé le Maroc dans le deuil. Le dernier bilan officiel fait état de plus de 2.000 morts, bien que ce nombre puisse augmenter à mesure que les recherches se poursuivent.
Ce séisme, d’une magnitude de 7 selon le Centre marocain pour la recherche scientifique et technique (ou 6,8 selon le service sismologique américain), est le plus puissant jamais enregistré au Maroc. Les pertes humaines s’élèvent à au moins 2.012 morts et 2.059 blessés, dont 1.404 sont dans un état critique, selon le ministère de l’Intérieur.
La province d’Al Haouz, où se trouve l’épicentre, est la plus touchée avec 1.293 décès, suivie de la province de Taroudant avec 452 décès. Ces zones, situées au sud-ouest de Marrakech, ont été gravement touchées, avec des villages entiers dévastés.
Le cabinet royal a décrété un deuil national de trois jours, et de nombreux pays, y compris Israël, la France, l’Espagne, l’Italie et les États-Unis, ont proposé leur aide. Même l’Algérie voisine, malgré ses relations tendues avec le Maroc, a ouvert son espace aérien aux vols transportant de l’aide humanitaire et des blessés.
La Banque mondiale a promis un soutien total au pays, tandis que la Croix-Rouge internationale a souligné les besoins massifs en aide au Maroc, avertissant que la réponse nécessitera des mois, voire des années.
Le village de Tafeghaghte, proche de l’épicentre, a été largement détruit, avec peu de bâtiments encore debout. Les habitants ont enterré leurs proches, marquant les rites funéraires par des cris et des pleurs.
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La catastrophe a également été ressentie dans d’autres villes, provoquant la panique parmi les habitants. Ce séisme est le plus meurtrier au Maroc depuis celui qui avait ravagé Agadir en 1960, faisant près de 15.000 victimes, soit un tiers de la population de la ville.