Numérique

Startups, emplois, subventions… ce que promet la stratégie « Digital Morocco 2030 » lancée mercredi par le gouvernement

Le gouvernement a officiellement lancé, mercredi 25 septembre à Rabat, la nouvelle stratégie nationale d’accélération numérique baptisée «Digital Morocco 2030 », chapeautée par le ministère chargé de la Transition numérique et de la Réforme de l’Administration.

La cérémonie de lancement a rassemblé un grand nombre de personnalités et d’acteurs institutionnels et privés de différents horizons, dans une traduction de l’importance extrême de ce secteur porteur d’innombrables opportunités pour l’économie nationale, mais aussi capital pour la création d’emplois pour les jeunes.

Cette initiative, dont la réussite dépend étroitement de l’implication de différents départements ministériels et des opérateurs économiques, a pour vocation de booster l’économie numérique, à simplifier et digitaliser les services pour un développement durable, en adoptant pleinement les technologies numériques.

Elle promet de renforcer la compétitivité internationale du Royaume, de favoriser un cadre propice à l’innovation et à l’entrepreneuriat numérique. Grâce à l’engagement collectif et à la collaboration multi-sectorielle, cette initiative aspire à ouvrir de nouvelles opportunités pour les jeunes talents et les entrepreneurs

Lire aussi | 5G: Ghita Mezzour annonce le lancement de plusieurs chantiers

Fruit de longs mois de larges consultations avec les différentes acteurs institutionnels et privés et la société civile sur l’ensemble du territoire national, le nouveau programme mobilise, à moyen terme, des financements de 11 milliards de dirhams durant la période 2024-2026, avec l’objectif d’en faire l’un des leviers de promotion de l’emploi des jeunes.

Catalyseur de l’emploi

Outre une contribution de 100 milliards de dirhams au PIB, le secteur numérique national devra surtout générer quelque 240.000 emplois à terme, en augmentant à 100 000 par an le nombre de jeunes formés et qualifiés dans les différents métiers du digital, au lieu de 14 000 en 2022.

La réalisation de cet objectif reste «tributaire de la capacité de notre pays à former, de manière suffisante, les talents et les compétences tant d’un point de vue quantitatif que qualitatif», a assuré, dans un enregistrement vidéo, le chef du gouvernement Aziz Akhannouch, retenu à New York pour les travaux de l’Assemblée générale de l’ONU.

C’est la raison pour laquelle le gouvernement a œuvré, à partir de 2023, à renforcer le nombre des lauréats des universités publiques dans les différentes branches du numérique, dans le but de tripler le nombre de formateurs dans ce domaine d’ici 2027, a indiqué le chef du gouvernement.

Lire aussi | Oracle confirme le lancement de son centre de Recherche & Développement au Maroc

De plus, a-t-il rappelé, le Royaume a conclu des accords avec des multinationales leaders du secteur technologique et de l’innovation pour accélérer la transition numérique et promouvoir le capital humain local.

«C’est une stratégie construite par les Marocains», a clamé, non sans fierté, la ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’Administration, Ghita Mezzour, lors de la présentation des grands axes du Digital Morocco 2030.

Simplification des parcours et des procédures

L’un des points clés de la stratégie est la digitalisation et l’optimisation des services publics pour les rapprocher du citoyen et réduire les délais, a expliqué la ministre, qui n’a pas tari d’éloges sur la grande qualité des «fabuleux talents» dont regorge le pays dans ce domaine.

Le Digital Morocco 2030 repose sur deux principaux axe, en l’occurrence la «Digitalisation et simplification des services publics» (E-Gov) et l’économie numérique.

Lire aussi | Maroc Digital 2030 livré fin septembre

Répondre aux attentes des citoyens en renforçant l’accessibilité et en améliorant la qualité des services, notamment à travers l’optimisation des solutions digitales existantes, constitue l’une des priorités majeures de cette feuille de route. C’est dans ce cadre qu’intervient l’axe de la digitalisation des services publics, essentiel pour dynamiser l’administration marocaine et améliorer la qualité des services offerts aux citoyens et aux entreprises.

Le Maroc producteur de solutions digitales

Quant à l’économie numérique, elle est un levier essentiel dans la stratégie. Structurée autour de trois  volets majeurs – l’outsourcing et le digital export, les startups, et la digitalisation des entreprises. Elle vise à propulser le Royaume vers de nouveaux sommets économiques.

Chaque volet joue un rôle crucial, stimulant la création de valeur et d’emplois à l’échelle nationale. En devenant un producteur de solutions digitales, le Maroc s’efforce non seulement de créer des emplois, mais aussi de générer une valeur ajoutée pour son économie.

Pour l’Outsourcing et le Digital Export, le Maroc a établi des objectifs ambitieux afin de faire monter en gamme le secteur et conquérir de nouveaux marchés. En 2023, les revenus d’exportation du secteur numérique marocain atteignaient 17,9 milliards de dirhams (MMDH) et comptent atteindre les 40 MMDH d’ici 2030.

Lire aussi | HPS finalise l’acquisition de l’irlandais CR2 Limited et renforce sa position dans le secteur des paiements numériques

S’agissant des Startups, le Maroc s’engage résolument à renforcer son écosystème de startups afin de développer des solutions numériques adaptées tant aux besoins nationaux qu’internationaux. Ainsi, une politique de soutien proactive est déployée dans la stratégie nationale, couvrant à la fois le financement et l’accompagnement et ce durant tout le cycle de vie de la startup.

Pour booster la digitalisation du tissu économique marocain et accroître sa compétitivité et sa productivité, une série de mesures sont en cours de mise en place. Tout d’abord, un programme est dédié aux PME Tech marocaines afin de les soutenir dans leur expansion.

Au cœur de cette initiative se trouve la création d’un label «PME Tech» qui offrira des avantages tels qu’un accès privilégié aux marchés nationaux. De plus, un soutien spécifique est prévu pour accompagner les TPME dans leur transition digitale, incluant l’évaluation de leur niveau de maturité numérique et l’octroi de subventions financières destinées à stimuler l’utilisation des solutions numériques créées par des acteurs locaux.

 
Article précédent

Blessé face à Alavès, le Real Madrid dévoile la durée d'indisponibilité de Kylian Mbappé

Article suivant

Feu vert du Conseil de la concurrence au rachat de Sound Energy Morocco East Ltd par Managem