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Tourisme. La Banque mondiale liste les plus et les moins du Maroc

La Banque mondiale a examiné, dans son dernier rapport, la situation économique du Maroc et le secteur du tourisme national. Cette analyse, globalement positive, évoque autant les réalisations du Maroc que les progrès à accomplir.

Selon le dernier rapport de la Banque mondiale, le tourisme joue un rôle central dans l’économie marocaine, constituant une source importante de revenus, d’emplois et de devises. Après la pandémie de Covid-19, le secteur a connu une reprise marquée, renforçant son importance dans la relance économique du pays.

L’étude indique que le tourisme représente environ 7% du PIB et génère plus de 500 000 emplois directs, soit environ 5% de la population active marocaine. En 2022, suite à l’assouplissement des restrictions sanitaires, le nombre de visiteurs a largement dépassé les niveaux des années 2010, atteignant un nouveau sommet de 14,5 millions en 2023. Cette augmentation notable est due principalement à la levée des restrictions et à l’afflux de la diaspora marocaine.

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En termes de recettes, le secteur a généré 104,7 milliards de DH en 2023, marquant une forte hausse par rapport aux années précédentes. Ce dynamisme reflète une demande refoulée qui s’est libérée après la pandémie, avec un retour massif des touristes étrangers et de la diaspora.

Stagnation de la part de marché

Cependant, malgré ces résultats, la Banque mondiale note que le Maroc n’a pas réussi à accroître sa part de marché face à ses concurrents méditerranéens comme l’Espagne, la Turquie et l’Égypte. La part de marché du Maroc dans les destinations méditerranéennes est restée stable à environ 3,4%. Cette stagnation souligne la nécessité pour le Maroc de redoubler d’efforts afin d’améliorer son attractivité et se différencier de ses concurrents régionaux.

Baisse des dépenses moyennes par touriste

En parallèle, bien que le nombre de touristes ait augmenté, les dépenses moyennes par touriste ont baissé, passant de 7 379 DH dans les années 2000-2010 à 5 613 DH en 2023. La Banque mondiale souligne que le secteur doit diversifier son offre et proposer des expériences plus valorisantes pour maximiser les dépenses des visiteurs.

Impact sur les autres secteurs économiques

Le tourisme a également des effets positifs sur d’autres secteurs de l’économie, tels que l’hôtellerie, la restauration, le commerce et les services. En 2022, la valeur ajoutée des activités d’hébergement et de restauration a crû de 68%, et de 23,5% en 2023. La capacité d’hébergement a continué de croître, atteignant près de 291 000 lits en 2023.

Les recettes touristiques ont représenté environ 7,2% du PIB et 16,7% des exportations totales de biens et services en 2023, soulignant l’importance du tourisme pour les finances extérieures du Maroc.

Recommandations

Pour consolider ces gains et améliorer sa compétitivité régionale, la Banque mondiale recommande au Maroc de mettre en œuvre des stratégies visant à améliorer la qualité de l’expérience touristique et à augmenter les dépenses moyennes par visiteur. Cela inclut le développement de nouvelles infrastructures, la promotion du tourisme écologique et culturel, et l’amélioration des services pour les visiteurs.

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Enfin, dans le contexte de la reprise économique mondiale, la Banque mondiale estime que le Maroc doit adopter une stratégie plus proactive pour attirer davantage de touristes internationaux et renforcer sa part de marché. Une collaboration renforcée entre les secteurs public et privé sera cruciale pour maximiser les bénéfices économiques du tourisme, qui reste un moteur essentiel de la croissance et du développement du pays.

Principaux indicateurs du secteur touristique au Maroc

 
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