Transport de marchandises: deux nouveaux acteurs en procédure de sauvegarde
Après les difficultés financières traversées par plusieurs opérateurs de transport dans le sillage de la crise ukrainienne et du renchérissement des intrants, deux autres acteurs subissent les conséquences de deux ans de hausse des prix du carburant.
Il s’agit de Getrasco et Majatrans, deux sociétés de transport routier national et international de marchandises dont le capital est contrôlé par le Groupe Jaafari et qui vient d’entrer, presque concomitamment, en procédure de sauvegarde. Prononcées respectivement par le Tribunal de Commerce de Casablanca et celui de Mohammedia, ces deux actions collectives de traitement des entreprises en difficultés viennent ponctuer plusieurs opérations de vente aux enchères initiées au cours des derniers mois au détriment de ces deux sociétés.
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Il faut dire qu’aussi bien Getrasco que Majtrans, toutes les deux spécialisées dans le transport des matériaux de construction et des produits énergétiques (pétrole et gaz), ont connu des baisses prononcées de leurs chiffres d’affaires et surtout un écrasement de leurs marges opérationnelles qui les a rendues vulnérables et a fragilisé leurs capacités à honorer leurs dettes, notamment auprès des acteurs de leasing. Sans un nouveau soutien de la part de leur actionnaire en commun (la famille Jaafari) qui avait déjà consenti en 2019 à un renforcement du capital, les deux entités devront trouver des sources alternatives de financement pour remonter la pente.
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Rappelons qu’au Maroc, le transport routier génère 6% du PIB et 15% des recettes fiscales pour l’Etat. Il emploie plus de 300.000 personnes et représente environ 120.000 entreprises dont 86% sont constituées de petites, voire de très petites entreprises qui ne dépassent pas les trois millions de dirhams de chiffre d’affaires par an.