Transport ferroviaire. L’ONCF fait valoir l’expérience marocaine à Abou Dhabi
Mohamed Rabie Khlie, Directeur général de l’Office National des Chemins de Fer (ONCF), a dévoilé le 15 mai courant à Abou Dhabi l’expérience marocaine dans le domaine du transport ferroviaire, notamment celle relative au train à grande vitesse «Al Boraq».
Intervenant dans le cadre de la 17ème édition de la Conférence et du Salon ferroviaire du Moyen-Orient, M. Khlie a indiqué que ce secteur, géré par l’ONCF, occupe environ 4 000 kilomètres de voies ferrées conformes aux normes internationales, dont environ 200 km s’agissant de la ligne à grande vitesse (LGV). Le patron de l’ONCF a d’ailleurs rappelé que ce réseau ferroviaire, qui transporte annuellement 46 millions de voyageurs et 21 millions de tonnes de marchandises, a toujours joué un rôle primordial dans le tissu socio-économique du Royaume, l’objectif étant de contribuer à renforcer sa position à l’échelle internationale en termes de qualité, d’efficacité et de compétitivité.
Lire aussi | Croissance économique marocaine en 2023. La BERD prévoit un taux nettement supérieur à 2022
Il faut dire que dans le cadre de la dynamique et de la vision d’avenir du secteur du transport et de la logistique, le développement du secteur ferroviaire constitue l’une des priorités, avec une stratégie, des caractéristiques et des objectifs clairs. «Ces derniers sont fondés sur un plan managérial ambitieux basé sur une approche participative prévoyant les spécificités du réseau ferré national à moyen et long termes et dont le coût global est estimé à environ 40 milliards d’euros», a souligné le DG de l’ONCF.
Lire aussi | Maroc. Voici le nombre d’entreprises créées à fin mars 2023
M. Khlie a également précisé que ce plan vise notamment la construction progressive de 3 800 km de lignes à vitesse normale et 1 500 km à grande vitesse, suivant un axe atlantique s’étendant de Tanger à Agadir, porte d’entrée des provinces du sud du Maroc et un axe reliant Casablanca à Oujda dans l’est du Royaume. Ce même plan permettra de généraliser la liaison ferroviaire pour les villes dont la population dépasse 100 000 habitants. Soit près de 90% de la population nationale, en plus de relier les ports et aéroports les plus importants du Royaume, tout en créant 10 centres comme pôles régionaux de correspondance, en organisant et en soutenant l’intégration et la coordination entre les différents modes de transport, selon Mohamed Rabie Khlie.
Lire aussi | Forbes. Adel El Fakir dans le Top 20 des leaders mondiaux du Tourisme
Dans le sillage de ces investissements, la ligne de train à grande vitesse (Al Boraq) reliant Tanger à Casablanca, a entraîné une transformation radicale du système ferroviaire marocain, souligne le patron de l’ONCF. Selon ce dernier, c’est une solution viable pour répondre à la demande croissante de mobilité des personnes sur l’axe concerné et la disponibilité d’une plus grande capacité pour répondre de manière appropriée à la demande soutenue de transport de marchandises et de logistique, notamment celui lié au port de Tanger Med.
En outre, M. Khlie a souligné que les composantes de ce projet, qui a nécessité une enveloppe financière de 2,3 milliards de dollars, se manifestaient par la construction d’une double voie ferrée longeant 200 km sur une assiette financière d’une superficie de 1 800 hectares, la construction de 12 ponts, l’implantation de deux bases de travaux (94 hectares) et la construction d’un atelier de maintenance des trains, outre l’acquisition de 12 trains à grande vitesse.
Lire aussi | La Cour des comptes relève la nécessité d’accélérer le rythme de la réforme des EEP
Il a aussi mis l’accent sur la poursuite de la mise en œuvre progressive de l’ambitieux schéma directeur, en vue de mener à bien le projet de prolongement de la ligne à grande vitesse vers Marrakech sur une longueur de 390 km, ajoutant que l’ONCF se concentre également sur l’achèvement de toutes les études détaillées nécessaires à la construction d’une ligne ferroviaire à grande vitesse pour le double transport (passagers et marchandises) sur une longueur de 239 km entre Marrakech et Agadir. Il a indiqué que grâce au prolongement de ces deux lignes sur l’axe atlantique, le réseau national à grande vitesse couvrira cinq destinations majeures du Royaume qui se caractérisent par leur dynamisme, leur poids social et économique, et l’intensité de leurs déplacements quotidiens.