Urgence climatique : le Massachusetts Institute of Technology propose une idée à 1000 milliards de dollars !
L’intérêt pour les pare-soleil, autrefois une idée marginale, est au centre des attentions aujourd’hui. Relayé sur le New York Times, une équipe de scientifiques du MIT affirme qu’elle pourrait lancer un prototype d’ici quelques années.
« Avec la poursuite du réchauffement, les risques liés au changement climatique deviendront de plus en plus complexes et difficiles à gérer. Les vagues de chaleur et les sécheresses deviendront plus fréquents. En raison de l’élévation relative du niveau de la mer, les niveaux extrêmes, qui se produisent actuellement une fois tous les 100 ans, devraient se produire au moins une fois par an. Même si les émissions de gaz à effet de serre sont très faibles, il est plus que probable que le réchauffement de la planète atteindra 1,5 °C à court terme. Les dangers prévus à court terme et les risques associés comprennent une augmentation de la mortalité et de la morbidité liées à la chaleur, des maladies et des problèmes de santé mentale, des inondations dans les villes côtières et les régions de faible altitude, une perte de biodiversité et une baisse de la production alimentaire dans certaines régions. », Alerte le GIEC dans son dernier rapport sur le climat. Dans ce contexte critique, Etats, instituions appellent ces dernières années une réduction des émissions pour atteindre, le plus rapidement possible, la neutralité carbone au travers de divers outils (taxe carbone, ESG, promotion ENR…).
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Dans la sphère des scientifique, la barre est mise très haute et couteuse : « utilisation un immense pare-soleil stellaire pour limiter l’arrivée des rayons du Soleil sur la Terre ». Les partisans de cette théorie (chercheurs du MIT) se sont regroupés derrière plusieurs entités comme la Planetary Sunshade Foundation (PSF). Ce regroupement d’ingénieurs, industriels et scientifiques plaide pour l’arrivée dans l’espace d’un immense pare-soleil. En privant la Terre d’une partie des rayons du Soleil, ce système devrait être capable de réduire la température en surface et ainsi annuler les effets du réchauffement climatique.
1 000 milliards de dollars pour un tel dispositif !
Rappelons que c’est le chercheur Roger Angel, professeur à l’université d’Arizona, qui est le tout premier a développé cette idée au début des années 2000, Selon ce dernier, la mise en place de 16 000 milliards d’écrans transparents de 60 cm de diamètre au point Lagrange L1 (point d’équilibre gravitationnel à 1,5 million de km de la Terre) permettrait de refroidir la Terre de façon considérable. Seul frein : un coût astronomique ! Une idée estimée par des économistes à 1 000 milliards de dollars. Contacte par Challenge, Amine Bennouna, Professeur à l’Université Cadi Ayyad et chercheur en énergies, nous confie que : « Pour moi, ce genre de projet n’est pas nouveau. Ils ont tous le point commun d’être aussi déraisonnables les uns que les autres. Un compliquer de faire quitter ces équipements…l’attraction terrestre les rend prohibitifs. »
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3 000 milliards de dollars pour la transition carbone
Alors que les experts s’interrogent sur le coût de la transition carbone, récemment un rapport de la Commission pour la transition énergétique (CTE) a apporté la réponse. Selon elle, le coût de la transition énergétique mondiale sera d’environ 3 000 milliards de dollars par an d’ici à 2050. Le rythme des dépenses annuelles ne sera pas linéaire : il devra passer de 3 000 milliards avant 2030 à 4500 milliards en 2040, date à laquelle il baissera jusqu’en 2055.Sans surprise, c’est le secteur énergétique qui absorbera la plus grosse part : 70 %, dont 38 % pour la production d’énergie elle-même, 26 % pour les réseaux et 6 % pour le stockage (par batteries ou production d’hydrogène) de l’électricité produite de manière intermittente par les panneaux solaires ou les éoliennes. Le reste est partagé entre les bâtiments, les transports, la captation de CO2, l’hydrogène et l’industrie. La répartition de ces investissements n’est pas homogène géographiquement : 1 400 milliards devraient être consacrés aux pays riches, 800 milliards à la Chine et 900 aux pays moins développés.